CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 151
autres et qui a pour but d'orienter la planchette partout où
l’on se trouve, pourvu que l'on découvre trois points du ter
rain bien reconnaissables et déjà représentés sur la carte, par
exemple des signaux de la triangulation.
Problème de Pothenot et méthode des recoupements. — Celte
question constitue par elle-même une véritable méthode et
elle a peut-être été l’origine de celle des recoupements, très
distincte, comme on sait, de la méthode des intersections. On
employait les deux méthodes bien avant les derniers perfection
nements de la planchette, à l’aide de l’alidade plongeante sans
éclimètre représentée par la fig. 56, et qui a été en usage (le
56.
Fig.
tube de bois remplacé ou non par une lunette) aussi longtemps
que l’on s’est contenté de lever la planimétrie, en négligeant le
par Albert Girard, mathématicien. Amsterdam, chez Jan Janssen ; m dcxlvji.
Nous reproduisons le texte latin de la solution donnée page 3g de 1 Ouvrage
et la figure (fig. 55) :
« Eodem modo licebit cognoscere et in tabula ponere punctum d quod
exempli gratia erit initium cuniculi, quando in exercitu inde poterunt
cerni tria loca à terra elevata quæ in urbe reperiuntur et in tabula picta
sunt, qualia sunt turres, vel anguli munimentorum. Observando angulos
adb et bdc, deindè subductis iisdem angulis à 90, reliquus erit angulus
eba et fbc, quo poterunt inveniri centra circuli ut sunt e et /. Supra quæ,
ductis arcubus, qui se invicem secant in bd alter cum latitudine ea et alter
cum latitudine /b, tum inventum erit punctum propositum d, ut figura
docet. »
Il est bien probable que Pothenot ignorait cette soluLion d’un problème
qui avait dû cependant se présenter aux otliciers chargés des reconnais
sances à la guerre, comme dans l’exemple choisi par MaroJois. Mais cette
rectification est sûrement trop tardive et la question continuera sans doute
à porter le nom de Pothenot. D'autres, nous le verrons, attribuent la solu
tion à Snellius.