lf)2 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
ployaient à Germesheim pour les levers de fortification et des
environs, que le capitaine du génie Morlet s’était arisé de s’en
servir.
Quoi qu’il en soit, toujours à la même époque ou à peu
près, les officiers piémontais s’en servaient également sur la
frontière de la Savoie et précisément sous ce nom de stadia
(de crxaoiov, mesure itinéraire) qu’ils paraissent avoir été les
premiers à lui donner.
Le chevalier de Lostende, capitaine d’état-major, qui avait
eu l’occasion de les voir opérer, faisait aussitôt construire un
appareil composé d’une boussole semblable à celle de Maissiat
avec un micromètre au foyer de la lunette et une mire de 3 m
de hauteur, ingénieusement divisée de manière à permettre
facilement la lecture dans la lunette. Les fils mesureurs hori
zontaux du micromètre, au nombre de trois, étaient également
espacés et, jusqu’à la distance de 200'”, on observait avec les
deux fils extrêmes dont l’écartement était de fi de la longueur
focale de la lunette.
A 2oo m , l’angle micrométrique de ces deux fils embrassait
donc toute la hauteur de la mire et pour les distances supé
rieures, entre 2oo ,n et 4°° m > on se servait du fil du milieu et
de l’un des extrêmes.
Une commission composée du colonel Bonne etdu comman-
mandant Maissiat, chargée en 1822 d’expérimenter l’instrument
et la méthode, avait fait un rapport des plus favorables, dont la
conclusion était que les mesures obtenues avec la stadia avaient
le môme degré d’exactitude que celles faites avec la chaîne.
« Entre six distances mesurées sur un terrain uni, d’abord
à la stadia, puis avec la chaîne, était-il dit dans le rapport de
Maissiat, on constate la coïncidence suivante :
m m m m m m
A la stadia... 14,fi 44.8 p5,o 1*19,0 221,5 291,0
A la chaîne.. 14,5 44 5 7 94,9 169,o 221,1 291,2. »
En conséquence, et sur la proposition du Directeur général
du Dépôt de la Guerre, le Ministre avait prescrit l’usage de la