l6/j LES INSTRUMENTS, LES METHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
procédés de la stadia et de la chaîne, dont on vient de donner
les résultats. — Toutefois, on pouvait opérer plus aisément et
d’une manière rigoureuse, d’après la remarque du célèbre
artiste Heichenbach, de Munich, qui, selon Bauernfeind ( ( ),
avait construit, dès 1809, une lunette pour mesurer les dis
tances, étudié l’importance de l’erreur de la mise au point et
montré que l’on pouvait réduire toutes les corrections à une
constante.
C’est donc avec raison que le professeur Ilammer ( 2 ) et,
après lui, M. N. Jadanza ( 3 ), ce dernier en cherchant loyale
ment à reconnaître les mérites de chacun de ceux qui ont
perfectionné la nouvelle manière de mesurer les distances,
ont considéré que Heichenbach avait donné à la méthode de
Green tout le degré de précision désirable, ceux qui sont venus
après lui ayant seulement rendu plus élégante, sinon plus
simple, la solution du problème.
Théorème de Reichenbach. — En négligeant la variation de la
distance focale de la lunette, on admettait que l’intervalle in
tercepté sur la mire par l’angle micrométrique était propor
tionnel à la distance de la mire au centre optique de l’objectif;
en tenant compte de celte variation, Reichenbach fit voir que
la proportionnalité entre Vintervalle intercepté sur la mire
et la distance de cette mire existait pour le foyer antérieur
de l’objectif, c’est-à-dire pour un point différent, mais très
voisin du premier.
Soient ( fig. 58) :
AH l’intervalle intercepté sur la mire = M,
ab=m la distance (constante) des fils du micromètre,
1) la distance de la mire au centre optique de l’objectif,
OF = /la distance focale principale (constante) de l’objectif,
O m — f la distance focale conjuguée de la distance de la
mire.
(') Bauernfeind, Elemente der Vermessungskunde, Stuttgard, 1879.
( a ) Hammer, Zeitschrift für Instrumentenkunde, 1892.
( s ) N. Jadanza, Per la Storia della Celeriniensura ( Rivista di Topo
grafia e Catasto); Roma; 189^.