Full text: Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La topographie dans tout les temps (Tome 1)

IO LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES. 
précède, le but que nous avons cherché à atteindre peut être 
facilement pressenti. 
Les plus grands progrès de la Topographie avaient pour 
objet, nous venons de le voir, de supprimer ou de simplifier 
les mesures directes de longueur, et, pour y parvenir, les opé 
rateurs, consciemment ou inconsciemment, ont fait de plus en 
plus usage de la Perspective. Leurs stations ne sont, en effet, 
rien autre chose que des points de vue, d’où ils dirigent des 
rayons visuels sur les points qu’ils veulent déterminer, et leur 
plus grand embarras est de distinguer ces points les uns des 
autres, après les avoir désignés par des lettres, des chiffres ou 
des appellations improvisées plus ou moins nettes, inscrites 
sur leurs carnets ou sur leurs planchettes. D’où l’impossibilité 
de multiplier ces rayons visuels, c’est-à-dire la nécessité de se 
contenter d’un petit nombre de repères obtenus par la méthode 
des intersections et par conséquent, au contraire, de multi 
plier les opérations de détail qui exigent nécessairement beau 
coup de temps à passer sur le terrain et beaucoup de mesures 
de distances plus faciles à effectuer aujourd’hui, grâce à la 
sladia, mais pour lesquelles il faut toujours envoyer des porte- 
mires et attendre leur arrivée aux points à déterminer, sans 
parler des notes et des chiffres à inscrire. 
Que l’on se représente actuellement une triangulation dont 
les sommets, peu nombreux mais bien choisis, ont servi de 
stations photographiques et les vues qui vont été prises; sans 
qu’il soit nécessaire d’y réfléchir longtemps, on comprendra 
que les conditions de l’opérateur qui saura s’en servir sont 
bien différentes de celles que nous venons d’analyser. On a 
employé quelquefois une expression familière que l’on nous 
permettra de reproduire parce qu’elle rend bien l’idée que 
l’on peut se faire de ces conditions : « Puisque l’opérateur a mis 
la nature dans son portefeuille (on a même dit dans sa poche), 
quand il sera rentré chez lui, il n’aura qu'à l’en faire sortir et à 
l’interroger à son aise comme il l’eût fait en plein air. » 
Il suffit, pour que cela soit vrai, que notre opérateur ait eu 
le soin de prendre quelques renseignements indispensables, en 
très petit nombre d’ailleurs, à chaque station, et les vues natu 
relles répondent, en effet, avec précision à toutes ses questions.
	        
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