Full text: Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La topographie dans tout les temps (Tome 1)

CHAPITRE I. — HISTORIQUE DES INSTRUMENTS ET DES MÉTHODES. 265 
Cette méthode suppose d’ailleurs, comme toutes celles qui 
visent à l’exactitude, qu’une première grande triangulation ait 
été exécutée, puis que des triangulations d’ordres inférieurs, 
mais toujours effectuées avec soin, aient permis de multiplier 
assez les points de repère pour que l’on puisse jalonner facile 
ment les côtés des derniers triangles. Les différents sommets 
étant rapportés à une échelle déterminée, sur une grande 
feuille de papier fort que l’on peut enrouler et dérouler, plier 
et déplier selon l’endroit du terrain où l’on se trouve, l’opéra 
teur, assisté d’un seul aide, après les avoir convenablement 
jalonnés, parcourt successivement les côtés qui unissent ces 
sommets, en mesurant avec la chaîne ou le décamètre en ru 
ban d’acier ou enfin avec des règles, quand on vise à une grande 
précision, et cote en longueur, chaque fois qu’il les croise, les 
limites des parcelles, haies, fossés, etc., les chemins, les sen 
tiers, les rigoles, les ruisseaux, etc., en rapportant les points 
d’intersection sur sa minute, à l’aide d’un double décimètre. 
Quand, sur le parcours, il rencontre des alignements de tôles 
de parcelles, il y laisse un jalon et plus tard il opère, entre 
deux jalons ainsi placés sensiblement sur le même alignement 
de parcelles et formant une transversale de l’un des triangles 
ou traverse, comme sur les côtés des triangles eux-mêmes. 
et les instruments correspondants : graphomètre, cercle dit géodésique, 
boussole, planchette, sans parler de la chaîne et de l’équerre. ( Voyez le 
Manuel de l’Ingénieur du Cadastre, par M. PoMMiès. Paris, Imprimerie 
impériale; 1808.) Dès la fin du siècle dernier, cependant, on avait cherché 
à les simplifier, notamment en Angleterre où Emerson en avait indiqué 
une assez analogue à celle dont il est question dans le texte, mais qui 
exigeait des mesures d’angles pour ies détails; on la trouve décrite dans 
le D r Hutton’s, Mathematical Dietionary, 1796, sous le titre de Method 
of Surveying a large State. 
Un autre auteur, Rodham, dont la méthode {New Method of Surveying 
and Keeping a field book) est également exposée dans le Mathematical 
Dietionary, proposait, en effet, d’inscrire dans un carnet à trois colonnes 
les mesures de longueurs successives faites sur des alignements avec des 
croquis pris à droite et à gauche des différents points relevés. Mais la 
méthode perfectionnée des alignements devenue si populaire en France et 
ailleurs, sans contredit la plus simple de toutes, a été formulée avec une 
grande clarté par un géomètre en chef du cadastre français, qui l’avait pu 
bliée dès 1827 dans un excellent Ouvrage dont la seconde édition est inti 
tulée : Traité pratique d’Arpentage appliqué au cadastre ( Paris, Carillon- 
Gœury et Victor Daiinonl).
	        
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