Full text: Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La topographie dans tout les temps (Tome 1)

■iyG LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES. 
niveau, on sait que l’on a eu recours tantôt à la planchette 
avec alidade à éclimètre, tantôt à la boussole nivelante et que 
cette dernière a été exclusivement adoptée en France. La 
marche à suivre était cependant toujours la même et nous 
allons la rappeler en quelques mots. 
La minute étant préparée comme on vient de l’expliquer 
plus haut, et en supposant la révision et les corrections de la 
planimétrie achevées, l’opérateur trouvait les cotes des points 
du terrain qu’il avait choisis pour s’y installer, ou bien il rat 
tachait ces derniers à ceux dont les cotes figuraient sur la 
minute. A chacune de ses stations il déterminait les distances 
et les cotes d’autant d’autres points qu’il le jugeait nécessaire 
pour lui faciliter le tracé des courbes de niveau qu’il effectuait 
et qu’il se bornait même le plus souvent à amorcer, en s’inspi 
rant des formes du terrain, et c’est en vue de se bien rendre 
compte de ces formes que le choix des stations devait avoir 
été fait. Souvent le point qu’il s’agissait de relever était recon 
naissable sur la minute et il n’y avait alors qu’à en évaluer la 
distance d’après l’échelle, au moyen d’une règle divisée, et 
l’angle lu sur l’éclimètre de l’instrument permettait d’en cal 
culer la cote. Mais, dans bien des cas, il n’en était pas ainsi, 
et il fallait obtenir la distance, soit en la faisant mesurer à la 
chaîne, soit en laissant un jalon au point considéré, puis en 
en déterminant la position par la méthode des intersections, 
en visant le jalon de deux stations distinctes. 
On comprend, d’après cet exposé, combien l’emploi de la 
stadia aurait contribué à faciliter et à simplifier le travail, et 
l’on se demande comment il a pu se faire que, malgré la 
recommandation expresse du Ministre de la Guerre, après les 
expériences entreprises avec les instruments du chevalier de 
Lostende, sous les auspices de Maissiat ( ( ), la boussole nive 
lante de ce dernier a seule été mise à la disposition de nos 
officiers. 
On se souvient cependant que, dans le même temps, les 
ingénieurs suisses se servaient de la planchette stadimétrique; 
(') Maissiat avait lui-même fait construire un instrument un peu diffé 
rent de celui de de Lostende.
	        
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