3l2 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
en se rapprochant de l’œil, ce qui les fait paraître paral
lèles par un effet de perspective. L’objet visé étant maintenu
entre les deux fils, l’opérateur voit par réflexion, dans la
glace, les oscillations de l’aiguille, les amortit d’abord et les
arrête définitivement, en posant légèrement le doigt sur une
touche qui traverse un bouton placé à droite de l’anneau,
puis en tournant ce bouton, lequel correspond à un levier
qui soulève l’aiguille au-dessus de son axe de rotation et
l’immobilise.
Les deux petits volets que l’on voit déjà sur la fig. 109 se
rabattent à droite et à gauche du couvercle que l’on rabat lui-
même, après avoir posé la boussole sur la planchette ou le
carton à bretelles qui sert à dessiner le plan. Des lignes fixes
parallèles et équidistantes représentant des parallèles au mé
ridien magnétique, sont tracées sur la feuille de dessin et
servent à guider l’opérateur qui, en y posant la boussole, fait
coïncider la direction de l’aiguille avec celle de l’une de ces
lignes, pour rapporter l’angle sans avoir besoin de le lire. Le
rebord PQ de l’un des volets, divisé en millimètres, sert de
règle et d’échelle et doit passer par le point qui représente la
station.
La boussole alidade, sans être beaucoup plus compliquée
que les instruments précédents, réunit, comme on le voit, la
plupart de leurs propriétés. Pour le nivellement, on emploie
de même un petit perpendicule qui oscille autour de l’axe de
l’aiguille aimantée.
Le calcul des différences de niveau s’effectue rapidement
à l’aide d’un petit abaque appliqué sur le fond extérieur de
la boîte.
Nous pourrions encore signaler un organe, destiné à la me
sure des distances sur les cartes, désigné sous le nom de
curvimèlre, logé en m {fig. 109 et 110), dans l’épaisseur de la
boîte et dont le principe bien connu est si simple qu’il ne nous
semble pas nécessaire d’y insister.
La boussole alidade a été très avantageusement employée
par le colonel Peigné lui-même et par les élèves qu’il a formés
à l’École de Saint-Cyr, pour lever des Caries de la Tunisie et
du Tonkin.