314 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
tracées sur la feuille de dessin, l’aiguille aimantée est mainte
nue entre deux glaces transparentes.
L’instrument peut être posé sur une planchette ou sur tout
support solide, et alors on le cale au moyen d’un petit niveau
sphérique, ou bien tenu à la main, même à cheval. Il y a plu
sieurs manières de viser selon les circonstances, et les deux
pièces faisant fonctions de pinnules présentent des particu
larités, dont il est d’ailleurs facile de se rendre compte; la
pinnule oculaire, d’une part, avec un cran de mire inférieur et
un œilleton supérieur spécial et, à ioo mm ou à i5o mm de l’œille
ton, de l’autre côté de la boussole, le cadre vertical d’un mi
roir translucide de verre platiné quadrillé en centièmes de la
distance adoptée (sur la figure les lignes du quadrillage sont
tracées seulement de cinq en cinq), avec deux axes rectangu
laires plus apparents, dont le point d’intersection se trouve au
pied de la perpendiculaire menée du centre de l’œilleton sur
le plan du miroir. Un écran, formé d’une feuille mince de lai
ton noirci relevée horizontalement au haut du cadre du mi
roir, arrête les rayons lumineux nuisibles aux observations et
sert d’ailleurs à protéger la glace quand on la rabat sur la
règle pour le transport. La pinnule oculaire est également à
charnière et se replie sur la règle, de telle sorte que l’instru
ment refermé a les dimensions d’un carnet de poche.
Avec l’appareil disposé comme sur la figure et calé horizon
talement en face du terrain à étudier, après avoir observé
l’orientation de la ligne médiane de la règle, on peut détermi
ner les directions et les hauteurs apparentes de tous les points
de ce terrain compris dans le champ de la glace translucide,
à l’aide des lignes du quadrillage. On se procure donc ainsi
les éléments du tracé des directions et ceux du calcul des
différences de niveau, quand les distances des points consi
dérés ont été obtenues. On peut aussi se servir du réseau de ce
quadrillage pour prendre des croquis de vues dessinées sur
un papier quadrillé lui-même, mais à une échelle plus grande,
et les étendre à droite et à gauche en manœuvrant conve
nablement l’appareil qui devient ainsi un perspectographe.
Nous n’insisterons pas sur cette propriété, dont il est facile
de prévoir les conséquences. Le lecteur les trouverait dé-