Full text: Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La topographie dans tout les temps (Tome 1)

334 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES. 
soirement établie, avait cependant besoin d’être déterminé de 
nouveau, et ce fut précisément Ramond qui, à la demande de 
Laplace, entreprit dans les Pyrénées les séries d’observations 
délicates qui le conduisirent à la valeur de 18393 ramenée 
à i8336, pour tenir compte de la diminution de l’intensité 
de la pesanteur dans le sens vertical et de la réduction au 
niveau de la mer. C’est ce dernier coefficient qui fut adopté 
dans le Chapitre X de la Mécanique céleste et qui continue, 
comme on vient de le voir plus haut, à être généralement 
employé. 
On pourra se faire une idée des difficultés que présentait 
cette recherche, ainsi que du soin et delà sagacité admirables 
avec lesquels opérait Ramond, en se reportant à l’Ouvrage 
fondamental qui renferme ses quatre grands Mémoires lus à 
la Classe des Sciences mathématiques et physiques de l'In 
stitut de France, de 1804 à 1809, et suivis des conseils qu’il 
donnait aux observateurs dans ce qu’il appelle modestement 
une Instruction élémentaire et pratique ( ' ). 
Après Deluc et même après Ramond, d’autres valeurs 
avaient été proposées pour le coefficient dont il s’agit (-) : par 
Schuckburg en Allemagne, par Trembley et le major général 
Roy en Angleterre, par Prony, par Riot et Arago ( 3 ), par 
d’Aubuisson en France. Des comparaisons de la plupart de 
ces coefficients, et une discussion approfondie des causes 
d’erreurs inévitables ont été faites par ce dernier observateur 
dans un travail soumis à la Classe des Sciences mathématiques 
( 1 ) Mémoires sur la formule barométrique de la Mécanique céleste 
et les dispositions atmosphériques qui en modifient les propriétés, aug 
mentés d'une instruction élémentaire et pratique destinée à servir de 
guide dans Vapplication du baromètre à la mesure des hauteurs, par 
L. Ramond (Imprimerie de Landriot, Clermont-Ferrand; 1811). 
( 3 ) Bouguer avait trouvé pour ce coefficient, dans les Cordillères du 
Pérou, iooo T moins Tobie Mayer l’avait fixé à iooo T pour l’Europe et 
cela simplifiait les calculs; mais l’approximation qui en résultait était 
grossière. 
(’) Biot et Arago avaient déterminé directement la valeur du coefficient 
constant k = 18.317 en comparant les poids spécifiques du mercure et de 
l’air sec à la pression o m , -6 et à o°. En partant des expériences de Régnault 
et en suivant la même méthode, M. Radau a été conduit à la valeur 
k = 18 451.
	        
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