338 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
s’appliquent exactement ceux d’une autre calotte d’acier AFC,
mince et flexible. Celle-ci s’appuie contre le fond de la pre
mière, au moyen de ressorts R, R. La queue CD renferme un
canal qui fait communiquer la capacité ARCF avec l’air exté
rieur et qui peut être fermé hermétiquement par un bouchon.
» Au-dessus de la calotte AFC est placé un cadran percé
en son milieu par un canon HI portant une aiguille HG. Le
tout est recouvert d’un verre concave.
» On conçoit que si l’on fait le vide dans l’espace ARCF, la
calotte AFC se trouvant chargée de tout le poids de l’atmo
sphère, rentrera sur elle-même et comprimera les ressorts R
qui la soutiennent et elle se relèvera lorsque la pression dimi
nuera. Par un mécanisme très simple placé dans le canon III,
le mouvement de la plaque AFC se communique à l’aiguille IIG
qui indique, par les arcs qu’elle parcourt, les variations de la
pesanteur de l’air.
» Cet instrument, que l’on pourrait porter dans la poche,
ne satisfit point le C. Conté qui le trouva trop sensible aux
changements de température. »
III.
Raromètre anéroïde inventé par Vidie. — L’idée du baro
mètre entièrement métallique était donc abandonnée depuis
longtemps quand un autre inventeur français, Lucien Vidie,
sans avoir eu connaissance des recherches de Conté, s’en avisa
à son tour et parvint à la réaliser d’une manière tout à fait
satisfaisante ( 1 ).
(') Lucien Vidie, né à Nantes en i8o5, mort à Paris en 1866, avait été
d’abord avocat; mais, malgré le talent dont il avait fait preuve dans cette
profession, son goût pour la Mécanique l’avait décidé à entreprendre un
service de bateaux à vapeur sur la Loire et sur la Charente. En étudiant
les différents organes de ses machines et en essayant de les perfectionner,
il avait été conduit à substituer au manomètre à mercure, si fragile, un
manomètre métallique. Ses premiers essais ne lui ayant pas donné satisfac
tion, sans désespérer d’atteindre le but, car il avait fait breveter cette in-