3g4 LES instruments, les méthodes et le dessin topographiques.
Francesca, élucidé encore au xvi e siècle par Albert Dürer et par
le chevalier Commandiri d’Urbin ( ' ).
Nous n’avons pas d’ailleurs à nous arrêter plus longtemps
sur l’histoire de la Perspective régulière. Cet art, qui dépend
avant tout de la Géométrie, a été habilement pratiqué, depuis
cette époque, par beaucoup de grands artistes, peintres, archi
tectes et graveurs, bien que l’on ne puisse pas dire qu’il ait
toujours été cultivé comme il le mérite par ceux qui avaient
le plus besoin de le connaître.
Quoiqu’il en soit, les règles en sont si bien établies qu’elles
ont pu servir depuis longtemps à résoudre le problème inverse
de la restitution des monuments et, plus lard enfin, contri
buer à la construction des plans, d’après les perspectives
exactes obtenues de plus en plus aisément à l’aide de la
chambre claire ou de la Photographie.
IV. — Topographie pittoresque à partir du xu° siècle.
Nous n’avons pas l’intention de revenir sur ce que nous
avons dit plus haut des premières manifestations de la Topo
graphie pittoresque. Il nous a paru toutefois à propos de
donner au moins un aperçu des phases principales par les
quelles a passé cet art depuis l’époque où des documents
authentiques permettent d’en suivre les transformations qui
devaient le ramener à la Topographie géométrique.
Celte dernière avait, en effet, été très en honneur chez les
Grecs et chez les Romains, comme nous l’avons vu ( 2 ), mais
on ignore ce qu’étaient devenues, après la chute de l’Empire,
( l ) Un disciple de Commandin, que nous connaissons déjà comme le
premier inventeur du compas de proportion, Guido Ubaldo (Guidubaklo)
del Monte, avait publié en 1600, à Pise, un traité de Perspective (De Per-
spectivâ librisex, in-t°) dans lequel se trouve formulé cet important théo
rème : Toutes les lignes parallèles entre elles et à l’horizon, quoique
inclinées au plan du tableau, convergent toujours vers un point de la
ligne d’horizon, et ce point est celui où cette ligne est rencontrée par la
ligne qui est tirée de l’œil parallèlement à l’horizon.
( 3 ) Voyez ce qui est dit au Chapitre I, Paragraphe 1 de ce Mémoire, de la
Géométrie pratique des Grecs, au Paragraphe il du Chapitre li, de l’organisa
tion des agrimensores romains, et dans les notes de la lin du second Volume,