4o8 J LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
dans le dessin des cartes, depuis le milieu du siècle dernier,
soient la preuve la plus frappante de l'influence qu’ont exercée
sur l'esprit des géomètres le talent des graveurs et les procédés
dont ils faisaient usage.
V. — Régularisation du dessin topographique en France
et spécialement dans Varmée.
Pendant tout le moyen âge et jusqu’à l’invention de la
poudre ou plus exactement des bouches à feu, la fortification
des villes et des châteaux avait un très grand relief et son ar
chitecture était des plus pittoresques. Cela aurait suffi à justi
fier l’emploi que l’on faisait alors exclusivement de la Perspec
tive cavalière qui était seule en état de donner une idée exacte
de cette fortification et même, le plus souvent, du site choisi
pour l’y installer, non moins pittoresque.
Nous renvoyons, à ce sujet, le lecteur aux manuscrits et aux
Ouvrages anciens que nous avons déjà cités, enfin, à l’excel
lent Essai sur VArchitecture militaire au moyen dge, de
Viollet-Leduc, dans lequel il trouvera des exemples originaux
empruntés aux sources indiquées ou des restitutions faites de
main de maître.
La vue cavalière que nous reproduisons de la restitution du
château de Pourbon-l’Archambault ( fig. i45), due à M. Gélis-
Didot, n’est pas moins digne d’être donnée comme un modèle.
Même après la transformation de la fortification, l’invention
du bastion d’un relief généralement faible et son usage de plus
en plus répandu en Italie, en France, en Hollande et en Alle
magne, on vit, pendant longtemps encore, les ingénieurs mili
taires accompagner leurs plans de perspectives cavalières.
Nous citerons seulement les deux auteurs suivants : le célèbre
Daniel Speckle, architecte de la ville de Strasbourg, qui, dans
son beau livre publié en i58g ('), où l’on trouve nécessaire-
(') Architectura von Vestungen, etc., durch Daniel Speckle, der Statt
Strassburg bestellten Baumeister, i58$ (Bibliothèque du Dépôt des Forti
fications).