AYANT-PROPOS
On ne comprendrait pas que la Technologie mili
taire, qui a pour programme l’application à la §cience
militaire, considérée comme science expérimentale,
de tous les procédés, de tous les instruments, de
toutes les méthodes des sciences expérimentales, se
désintéressât des ressources si précieuses que toutes
ces sciences ont su trouver dans les méthodes photo
graphiques, aussi bien que des progrès qu’elles ont
réalisés par leur assistance. Cependant, c’est un fait
patent que celle des applications de la photographie
qui semble cadrer le mieux avec les besoins de la
pratique militaire, et qui avait été si brillamment
inaugurée par le colonel Laussedat, presque dès les
débuts de la photographie elle-même, est tombée chez
nous dans un tel délaissement que nul dans notre
pays n’avait'éprouvé le besoin de lui donner un nom;
et qu’il fallut qu’un savant allemand se fît le parrain
de l’enfant ainsi abandonné.
En recherchant les causes d’une indifférence aussi
générale, et cependant aussi peu justifiée, de la part
du monde militaire, nous étions arrivé à cette con
clusion qu’on doit l’attribuer, d’une part, à l’absence
d’ouvrages élémentaires sur ce sujet, et de l’autre, à
ce préjugé généralement répandu que, pour arriver
1