COURS DE TOPOGRAPHIE
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sera donc d’orienter le plan. On pourrait aussi satisfaire à celte
condition quand bien même les points donnés seraient inacces
sibles. Dans ce cas, on prendrait un point J, fig. 25, à peu près
dans la direction AB ; on ferait placer un jalon J' dans la direction
JB : on irait en J' et l’on verrait si J, J', A sont en ligne droite, sinon
on changerait J puis par suite J' de position, et ainsi de suite jus
qu’à ce que les quatre points fussent en ligne droite : après quoi
l’on pourrait stationner en J ou en J' et orienter son papier. On
parvient au même résultat à l’aide de l’alidade. Plus tard, après
avoir décrit cet instrument et la planchette, nous verrons comment
on s’y prend.
87. On est généralement dans l’usage d’orienter par rapport à
la méridienne et par conséquent de tracer cette ligne sur les levées
topographiques. Nous allons indiquer plusieurs manières d’at
teindre ce but.
On peut tracer la méridienne au moyen des hauteurs correspon
dantes du soleil, et le problème se réduit à avoir l’angle que fait
un côté du canevas avec la méridienne.
Soient AB un côté sur le terrain et ab, fig. 26, sa projection pro
visoire , on orientera la feuille de papier suivant ces lignes ; on
élèvera sur le plan disposé horizontalement, un style vertical ter
miné par une plaque de fer noircie, percée d’un petit trou à son
centre m et disposée de manière à recevoir à peu près perpendi
culairement le rayon du midi : on projettera le centre m en nu au
moyen d’un fil à plomb : du point m' comme centre, on décrira
plusieurs circonférences no'm, po"p' etc.; on observera la marche
du soleil un peu avant et un peu après midi; on divisera en deux
parties égales chacune des portions de circonférences interceptées
par la courbe produite par le spectre solaire ; les points milieux
o,o',o", etc. et m' appartiendront à la méridienne. Si l’opération a
été faite avec soin, ils seront exactement en ligne droite ; sinon, il
faudra prendre pour trace du méridien la droite qui passera le
mieux possible par ces points.
Ceci est fondé sur ce que le soleil décrit sensiblement un paral
lèle à l’équateur, surtout pendant le temps que dure l’observation.
Soit donc w, fig. 27, le point de station, S,S',S",S'", les positions
correspondantes du soleil avant et après midi. Les rayons Sp, S"p',
Shi.V’n' feront des angles respectivement égaux avec le méridien,
’par conséquent les arcs no',n'o' seront égaux ainsi que po",p'o". Ce
genre d’opération est plus exact vers les solstices qu’à toute autre
époque de l’année, parce qu’alorsla déclinaison est la plus petite.