2 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES.
chaîne ou les règles, on reconnaît aisément que le but pro
posé a été atteint plus complètement qu’auparavant depuis
que l’on a réduit le nombre des stations, en s’appuyant
instinctivement sur les propriétés de la perspective. En cha
cune de ces stations, en effet, on ne mesure pour ainsi dire
plus que des angles visuels horizontaux ou verticaux, les
premiers (que l’on obtient aussi graphiquement avec la plan
chette) servant à multiplier les repères de la planimétrie, et
les seconds, ceux du nivellement; enfin, depuis le commen
cement et surtout depuis le milieu de ce siècle, on a eu re
cours aux angles visuels microméiriques pour lever les détails
de la planimétrie par rayonnement, la même visée sur la mire
parlante pouvant servir à déterminer la cote du point consi
déré. C’est ainsi que l’on est parvenu à réduire considérable
ment les opérations manuelles, et il est facile de se rendre
compte du rôle prépondérant que joue déjà la perspective
dans ces simplifications.
Des considérations semblables ont été présentées dans
l’Avertissement du premier Volume, mais nous devions les
reproduire ici pour insister sur les conséquences, si intéres
santes, à notre point de vue, de la méthode la plus expéditive
dont on se soit avisé jusqu’à présent, laquelle suppose d’ail
leurs toujours la détermination préalable d’un nombre suffi
sant de repères obtenus à l’aide d’une triangulation et d’un
nivellement de précision.
Rappelons tout d’abord que, sur les cartes et les plans topo
graphiques complets, le figuré conventionnel du terrain par
des hachures n’a été accompagné de cotes de nivellement
que fort tard et surtout après l’invention des courbes de
niveau; on sait, d’un autre côté, que ce n’est qu’exception-
nellement et pour des plans à d’assez grandes échelles des
tinés aux ingénieurs que les levers nivelés par courbes sont
effectués rigoureusement, à grands frais. Généralement, au
contraire, le tracé des courbes est exécuté au sentiment, en
partant des repères auxquels nous venons de faire allusion,
en nombre très restreint, et l’opérateur se laisse guider par
les formes du terrain telles qu’elles lui apparaissent aux diffé
rentes stations, ce qui exige de sa part une grande attention