CHAPITRE III. — ICONOMÉTRIE ET MÉTRO PHOTOGRAPHIE. I Ô7
sla lions photographiques et les rattachements des stations
isolées ( 1 ) à l’un au moins des sommets de ce canevas, doit
avoir été exécuté préalablement avec le plus grand soin sur la
feuille de dessin. Nous n’avons sans doute pas besoin de re
venir, à ce sujet, sur des notions familières à tous les topo
graphes, nous réservant d’examiner dans un autre paragraphe
les considérations d’après lesquelles on doit se guider pour
choisir les sommets de la triangulation ou des cheminements
et les stations isolées.
Nous supposons également, d’un autre côté, que l’opéra
teur ayant relevé sur son carnet les angles nécessaires pour
l'orientation de Vaxe de chacune des épreuves prises aux dif
férentes stations, les traces des plans de ces épreuves, c’est-
à-dire des tableaux verticaux des différentes perspectives, sont
rapportées sur la feuille de dessin. On n’emploie, en effet, que
les traces des perspectives, et si, pour la démonstration, nous
avons eu recours au rabattement des perspectives elles-
mêmes dessinéesou photographiées, en les déplaçant d’ailleurs
pour éviter les superpositions ( 2 ), on devine aisément qu’il
deviendrait impossible de disposer sans confusion des épreuves
nombreuses sur la même feuille de dessin.
Admettons donc que toutes les opérations précédentes ont
été effectuées et considérons deux épreuves prises de stations
voisines dans des conditions telles qu’elles renferment évi
demment des parties communes du terrain à étudier; le pre
mier soin de l’opérateur, et c’est la partie la plus délicate de
sa lâche, sera de reconnaître, d’identifier les mêmes objets
considérés comme autant de signaux naturels, les mêmes
points tels que les angles d’un champ, d’un bois, d’une roule,
d’un sentier, des bords d’une pièce d’eau ou d’un ruisseau,
la même arête d’une maison, d’un rocher, dans les hautes
montagnes, les angles rentrants ou saillants des glaciers, des
bords des champs de neige, et partout des changements de (*)
(*) On verra plus loin l’importance de ces stations que nous qualifions
d’isolées.
( 2 ) C'élait ce que nous avions fait tout d’abord pour la reconnaissance
du fort de Vincennes (§ II) et pour celle du village de Ituc, cette dernière
comportant en tout huit photographies.