CHAPITRE III. — ICONOiMÉTRIE ET MÉTROPIIOTOGRAPHIE. 16i
Nous rappelons que la surface du terrain ainsi exploré
comprenait 45oo hectares, que le travail extérieur avait duré
dix jours seulement, triangulation et mesure d’une base
comprises, et la rédaction faite à Paris deux mois et demi,
enfin que le nombre des sommets de la triangulation (voy\ le
plan) était de dix-huit et celui des stations supplémentaires
de onze. Celui des épreuves était en tout de cinquante-deux,
ce qui montre bien que les tours d’horizon sont rarement
utiles, puisque cela ne fait pas même en moyenne deux
épreuves par station.
Les six vues conjuguées deux à deux (PI.XIV), prises parmi
les cinquante-deux épreuves, témoignent, de leur côté, à la
fois de la qualité des objectifs dont on pouvait déjà disposer
et de l’habileté de l’opérateur. Cela répond à certaines insi
nuations d’un auteur étranger faites, il y a quelques années,
mais qui ne se sont plus reproduites depuis que nous avons
averti qu’il nous serait facile de rendre le public juge en
rapprochant nos épreuves de celles de l’auteur qui ont été pu
bliées et surtout des restitutions de plans de ce même auteur.
XXIV. — Circonstances diverses dans lesquelles
on peut avoir à opérer.
Instruments proposés selon ces circonstances.
La Photographie, nous en sommes persuadé aujourd’hui,
peut être utilisée à peu près dans toutes les circonstances où
l’on a besoin de reconnaître ou d’étudier le terrain, aussi bien
pour des levers réguliers et détaillés que pour de simples re
connaissances. Il n’y a lieu de faire de réserve que pour les
grandes plaines et les terrains couverts ('); mais partout où
les ondulations du sol permettent de trouver des stations
d’où l’on découvre bien le pays, la méthode peut s’appliquer
avantageusement et il y a des cas où elle devient en quelque
(') A moins de recourir aux stations aériennes, c'est-à-dire d’employer
les ballons ou les cerfs-volants, ce qui n'est pas, nous le savons, sans
présenter d’assez sérieuses difficultés.