CHAPITRE III. — 1C0N0MÉTRIE ET MÉTROPIIOTOGRAPHIE. 1G9
nous pensons que les instruments de petites dimensions
faciles à dissimuler devront être utilisés, mais seulement
quand on pourra s’approcher, à moins, si cela devenait impos
sible, de s’astreindre à faire des agrandissements. Or, en effet,
en raison de l’accroissement continu de la portée des armes à
feu, on sera dorénavant obligé en général d’opérer de loin et
il conviendra alors d’employer non seulement des objectifs à
long foyer mais des téléobjectifs qui ont d’ailleurs commencé
à pénétrer dans le matériel du service du Génie.
Pour les reconnaissances faites par les défenseurs d’une
place assiégée, nous renvoyons à tout ce que nous avons dit
et à ce que nous disons plus loin dans un Appendice à propos
de la défense de Paris.
XXVI. — Circonstances clic erses clans lesquelles on peut
avoir à opérer {suite).
Reconnaissances faites pendant les voyages cl'explora
tion. — Ces reconnaissances ne sont autre chose que des le
vers d’itinéraire et la méthode indiquée par M. Javary serait, à
coup sûr, la meilleure à conseiller si elle pouvait être toujours
pratiquée. Mais le plus souvent l’explorateur doit opérer seul
ou avec des aides auxquels il ne saurait rien demander de plus
que de porter ses instruments et à peine de tenir verticalement
une stadia. 11 est d’ailleurs impossible de prévoir les moyens
dont il dispose pour évaluer les distances parcourues et rele
ver les positions relatives des stations qu’il est obligé de beau
coup espacer, en recourant de temps en temps, comme on
sait, aux observations astronomiques pour déterminer les po
sitions géographiques de quelques-unes de ces stations. Dans
ces conditions, la Photographie, aussi bien que le dessin du
paysage, doit être considérée surtout comme destinée à illustrer
les itinéraires, à rectifier, selon l’expression de Beaulemps-
Beaupré, les erreurs occasionnées par les renseignements que
donnent les guides, et c’est déjà un très grand service qu'elle
est appelée à rendre.