Full text: Iconométrie et métrophotographie (Tome 2, 1. partie)

186 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES. 
chargé d’expérimenter, au camp de Chàlons, un téléicono 
graphe acquis par l’Ecole régimentaire du Génie de Versailles, 
et d’un commentaire demandé au colonel Goulier. L’auteur 
des dessins était tout à fait pardonnable d’ignorer l’histoire de 
cet instrument, mais il n’en était pas de même de l’éditeur res 
ponsable du Recueil, ni surtout du commentateur de la Note. 
Sans nous arrêter à l’oubli volontaire ou involontaire d’un 
camarade avec lequel nous n’avions jamais cessé d’entretenir 
les relations les plus cordiales, passons tout de suite aux 
conclusions auxquelles était arrivé le savant officier dont les 
opinions avaient tant d’autorité : 
« Le téléiconographe, disait-il, ne semble pas se prêter 
aisément à l’exécution de levers au moyen des perspectives 
qu’il fournirait. Les constructions graphiques à faire pour la 
rédaction du plan seraient difficiles, eu égard aux grandes 
dimensions du rayon de la sphère ou du cylindre auquel 
devrait être rapportée la perspective; de plus, pour obtenir 
des intersections convenables sur le plan, il faudrait opérer 
sur le terrain, de stations très éloignées les unes des autres, 
qn’il ne serait possible de rattacher entre elles que par des 
opérations topographiques compliquées. » 
Il est à peine croyable que l’opérateur si exercé qui a pro 
noncé cette condamnation du téléiconographe ou plutôt du 
télémétrographe (car il s’agissait bien décidément de Topo 
graphie géométrique à laquelle M. Revoil n’avait jamais songé, 
de son propre aveu), même s’il avait ignoré, il faudrait plutôt 
dire oublié, l’expérience faite pendant le siège de Paris, ne se 
soit avisé d’aucune de ces deux idées si simples, savoir : pre 
mièrement, qu’en faisant varier le grossissement, on n’avait 
pas toujours affaire à des panoramas d’un si grand rayon, et, 
en second lieu, qu’il pouvait se présenter des circonstances où 
les stations très éloignées les unes des autres se trouvaient 
déterminées à l’avance, ce qui était précisément le cas des 
observatoires militaires de la défense de Paris. 
Mais le colonel Goulier, dont le mérite était universellement 
reconnu, avait une faiblesse trop commune,malheureusement: 
celle de critiquer tout d’abord les idées qui n’étaient pas les
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.