CHAPITRE III. — ICONOMÉTRIE ET MÊTROPHOTOGRAPHIE. li
des arts nouveaux que nous avons qualifiés des noms Ico
nométrie et de Mélrophotographie, et qui tous les deux dé
coulent très simplement des propriétés de la perspective et,
pour tout dire, n’en font qu’un.
IV. — Origines de VIconométrie et de la Métro-
photographie.
Lambert et Beautemps-Beaupré. — On a fréquemment cité les
deux passages suivants de la Notice d’Arago sur le Daguer
réotype, dont nous avons nous-même déjà reproduit le pre
mier dans la note de la page 5, pour prouver que l’idée
d’une application possible du nouvel art aux levers topogra
phiques et d’architecture datait de l’époque même de la dé
couverte de la Photographie:
« Les images photographiques étant soumises, dans leur
formation, aux règles de la Géométrie permettront, à l’aide d’un
petit nombre de données, de remonter aux dimensions exactes
des parties les plus élevées, les plus inaccessibles des édifices. »
Et plus loin :
« Nous pourrions, par exemple, parler de quelques idées que
l’on a eues sur les moyens rapides d’investigation que le topo
graphe pourra emprunter à la l’holographie (’ ). »
(’) C’est dans le Chapitre II de la même Notice qu'Arago avait attribué
au physicien napolitain Jean-Baptiste Porta l'invention complète de la
chambre obscure. Nous avons reconnu (t. I de ces Recherches, p. 392),
d’après Libri, dont les assertions ont été confirmées encore récemment par
M. Eug. Müntz, que Léonard de Vinci avait précédé Porta dans cette décou
verte, et nous avions même eu soin d’ajouter que l’observation des phéno
mènes que l’on provoque en pratiquant une ouverture dans l’un des volets
d’une chambre fermée était peut-être plus ancienne encore. Nous ne nous
étions pas trompé, car M. Curtze, de Thorn, constate dans le n° 4 de la
Bibliotlieca mathematica de 1898 que, dès le xiv e siècle, Lévy Ben Gerson,
que nous connaissons déjà comme l’inventeur de l’arbalestrille, avait établi
le principe de la chambre obscure dans un Ouvrage sur la Trigonométrie
et le bâton de Jacob (arbalestrille ) dont une copie existe à la Bibliothèque
nationale de Paris (manuscrit latin 7293 qu’a bien voulu nous signaler
M. Enestrüm) : Gapitulum tertium. In tertio Capitulo ponitur unum
primum utile ad cognoscendum semidiametrum Solis et Lance per