Full text: Iconométrie et métrophotographie (Tome 2, 1. partie)

l8 LES INSTRUMENTS, LES MÉTHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES. 
Dans l’hiver de 1855, quelques mois après la prise de la 
place, le colonel Langlois, ancien élève de l’École Polytech 
nique et le célèbre auteur de beaux panoramas militaires, 
s’était rendu sur les lieux pour composer celui du Siège cle 
Sébastopol. Après avoir visité les travaux de l’attaque et de 
la défense avec le général Niel, « il levait, du haut de la tour 
Malakoff, ditM. Germain Bapst (d’après les documents com 
muniqués par M. le baron Larrey, de l’Institut), au moyen 
d’appareils photographiques, \esplans des positions occupées 
par les armées et appliquait ainsi, pour la première fois, la 
Photographie à la levée des plans panoramiques ('). » 
L’expression de plan panoramique ne saurait être confon 
due toutefois avec celle de plan topographique. Le colonel 
Langlois n’avait nullement besoin de songer à faire une resti 
tution du plan des travaux du siège, déjà exécuté avec le plus 
grand soin par les officiers du Génie et par les méthodes ordi- 
d’ambulance et une machine à prendre les bains (ambulance van and 
a bathing machine). Le personnel se composait de deux enseignes, 
MM. Brudowet Dawson, exercés expressément à la Photographie et placés 
sous les ordres du capitaine Foulke, sans parler des auxiliaires. Des copies 
des épreuves obtenues étaient jointes aux rapports des généraux et expé 
diées à Londres où le Ministre de la Guerre, Lord Panmure, les consultait 
avec beaucoup d’intérêt. Aussi, en dépit des difficultés que présentait alors 
la pratique de la Photographie, celle-ci fut introduite dans renseignement 
des écoles militaires, notamment à Woolwich, puis employée en 1857-1858 
pendant l’insurrection indienne, dans la guerre de Chine en 1860, pendant 
la campagne en Abyssinie en 1868, etc. ( a ). 11 convient de faire remarquer 
qu’il 11e s’agissait encore que de vues pittoresques, remplaçant avantageu 
sement d’ailleurs les dessins ou les croquis, que l’on consultait utilement, 
mais sur lesquelles on 11’effectuait aucune mesure précise. 
L’armée française fit également usage de la Photographie en Italie, où il 
avait été question de créer un corps spécial, puis au Mexique, mais tou 
jours en recourant à des auxiliaires civils improvisés et en ne se servant 
que très accidentellement de leurs épreuves, sans les raltacher aux cartes 
existantes ou aux reconnaissances topographiques, sans les faire concourir 
à corriger celles-ci ou à les compléter. 
(') Essai sur l’histoire des Panoramas et des Dioramas, par Germain 
Bapst (Extrait des Rapports du Jury international de l’Exposition 
universelle de 1889). Paris, Imprimerie nationale; mdcccxci. 
(«) Renseignements en partie empruntés à l’Ouvrage intitulé: Die Anwendung 
der Photoqranhie zu militarise lien Zwecken, bearbeitet von Riesling. Halle, 
1890.
	        
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