Full text: Iconométrie et métrophotographie (Tome 2, 1. partie)

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LES INSTRUMENTS, LES METHODES ET LE DESSIN TOPOGRAPHIQUES. 
Les exemples que nous allons donner suffiront à démontrer 
que rien n’est plus facile, en général, que de restituer les 
berli, puis Vignole commenté par Egnatio Danti («), Sebastiano Serlio 
(peintre de perspective, architecte et graveur), Palladio, notre Androuet 
du Cerceau, contemporain de Frederigo Conrimandino, de Guido Ubaldo del 
Monte et du célèbre Desargues, le Monge du xvi° siècle, qui ont été les pre- 
miersà établir les règles géométriques de la perspective, c’est-à-dire le trait 
dont nous nous servons après l’avoir perfectionné, et beaucoup d’autres 
encore en France, en Allemagne, en Angleterre, en Italie, dont il serait à 
peu près impossible de donner une liste complète. Nous signalerons seule 
ment à part, comme l'œuvre de perspective architecturale la plus consi 
dérable que nous connaissions, le magnifique Ouvrage du P. Andreas 
Puteus (Pozzo), intitulé: Perspectiva pictorum et architectorum An 
drete Putei e Societate Jesu, in quâ proponitur modus excellentissimus 
delineandi optice omnia quce pertinent ad architecturam. 2 vol. grand 
in-4°; Romæ, mdccxxiii et mdcclviii. 
Depuis cette époque du milieu du xvni” siècle, il a été publié un grand 
nombre de Traités de perspective, mais nous n’avons voulu rappeler ici 
que les noms des artistes célèbres et ceux des principaux géomètres qui 
ont créé la théorie de la perspective, et les perfectionnements plus récents, 
quels que soient leur importance et leur mérite, ne sont que le développe 
ment des principes généraux dont nous avons indiqué les plus essentiels. 
On sait cependant que Monge et son école avaient fait entrer cet art, 
comme celui des ombres, comme tous ceux de la Stéréotomie, dans la 
•méthode générale de la Géométrie descriptive où l’on emploie simulta 
nément deux plans de projection. (Voyez, à ce sujet, la Géométrie des 
criptive par G. Monge, augmentée d’une théorie des Ombres et de la 
perspective extraite des papiers de l’auteur, par M. Brisson, ancien 
élève de l’École Polytechnique, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. 
4“ édition; 1820 ( Paris, V e Courcier). 
Mais la tradition du trait de perspective n’en a pas moins persévéré chez 
les artistes, et des auteurs, qui étaient en même temps d’excellents pro 
fesseurs, l'ont, entretenue et en ont tiré le plus grand parti. On peut citer, 
en France, les Ouvrages de Vallée, de Thibault, de .1. Adhémar et de Jules 
de la Gournerie. Ce dernier a donné, en particulier, l’explication et la 
justification des dérogations aux règles de la perspective géométrique que 
se sont permises les plus grands peintres et les sculpteurs en bas-reliefs 
et en ronde-bosse; il a également étudié, avec une grande sagacité, la 
question si délicate des décorations théâtrales et indiqué une méthode 
exacte pour la construction des perspectives sur châssis obliques. 
(«) L’admiration du commentateur pour Fauteur des deux règles de la per 
spective, M Joanno Barozzi di Vignola, se traduit sous toutes les formes; ainsi 
il cite les peintures de cet excellentissime architecte et perspecteur « come sono 
le quattro colonne Corbite ne’cantoni d'una sala, talemente fatte che ingagnano 
la vista de chimiche le mira ». Et il termine sa biographie par cet éloge : 
« Onde restera sempre nella memoria degihuomini il nome suo, havendo anco 
lasciato scritto à posteri le due opere non mai a bastanza laudate, quella deli 
architettura nella quale fu mai da veruno de' suoi tempi avanzato, e quella 
della prospettiva, con laquale ha traspassato di gran lunga tutti gli altri, che 
alla memoria de nostri tempi siano pervenuti. »
	        
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