Full text: Iconométrie et métrophotographie (Tome 2, 1. partie)

CHAPITRE III. 
— IC0N0MISTR1E ET MÉTROPHOTOGRAPIIIE. 
des dessins, ou même des photographies de dimensions 
réduites que pour les plus grands tableaux; mais cette ques 
tion, tout intéressante qu’elle soit, ne crée pas de condi 
tion absolue, et nous renvoyons le lecteur qui voudrait en 
(aire une élude approfondie au Traité de Perspective de 
M. de la Gournerie, et à l’excellente brochure de M. le com 
mandant Colson intitulée : La Perspective en Photogra 
phie ( 1 ). 
Il nous suffit, en effet, d’avoir indiqué les conditions géné 
rales de la vision pour en conclure qu’il doit être avantageux 
de s’en rapprocher autant que possible, et nous ferons remar 
quer, en passant, que c’est précisément ce qui arrive quand 
on emploie la chambre claire pour dessiner des vues de mo 
numents ou de paysages. 
On peut prévoir également que, lorsqu’on a recours aux 
appareils photographiques, la distance focale n’étant autre 
chose que la distance du point de vue au tableau, ne devrait 
pas trop s’éloigner de celle de la vue distincte, de o m ,i5 
à o 1 ", 3o. 
Il y a d’ailleurs une autre considération que nous avons 
déjà fait valoir et sur laquelle nous insisterons plus loin, à 
savoir que les lignes de visée dont on se sert dans les con 
structions graphiques doivent être de cet ordre de gran 
deur. 
(') Golson (H.), La Perspective en Photographie. I11-18 jésus; 1894 
(Paris, Gauthier-Villars et fils). — Dans l’Avant-propos, le commandant 
Colson précise en quelques mots les conditions d’exactitude de l’effet que 
doit produire la vue d’une peinture : 
« La nécessité d’une perspective géométrique conforme à la vue directe 
du modèle s’impose tout d’abord. Cette condition est remplie lorsque, le 
dessin ou le tableau étant supposé transparent et interposé à distance 
convenable entre l’œil et les objets eux-mêmes, les rayons lumineux qui 
partent des différents points de ces objets et qui aboutissent à l’œil passent 
par les points correspondants des images représentées. 
» Inversement, toutes les fois que l’œil sera placé dans cette même 
position par rapport au dessin ou au tableau, l’observateur Remontera par 
la pensée le trajet de ces rayons lumineux et reconstituera instinctive 
ment la notion des objets, placés à leurs distances, comme s’il les aper 
cevait directement. 
» Telle est l’explication du mot perspective, formé de deux mots latins : 
specto, je vois, per, au travers. » 
L., II. 
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