CHAPITRE III. — ICONOMÉTRIE ET MÉTROPllOTOURAPUIE. 85
erreurs qui en résultent croissent avec la distance des objets
considérés et décroissent proportionnellement à la distance
du point de vue au tableau et à la grandeur de l’échelle adoptée
pour le plan.
La grandeur de cette échelle étant déterminée par des con
sidérations sur lesquelles il ne saurait être question de revenir,
c’est seulement en augmentant directement ou indirectement
la distance du point de vue au tableau que l’on peut accroître la
précision du nivellement ou celle de l’évaluation des dis
tances de signaux dont on connaît les dimensions.
Avec la chambre claire et un point de vue situé, par consé
quent, déjà au moins à o' ll ,3o du tableau, pour des points
éloignés tels, en général, que les rayons visuels s’écartent peu
de l’horizon, on peut obtenir pour le nivellement une assez
grande exactitude en se servant d’une lunette disposée au
devant du prisme de l’instrument.
Nous n’entrerons, en ce moment, dans aucun détail relati
vement à la manière de disposer la lunette; pour l’explication
que nous voulons donner, il suffira desavoir que les faisceaux
de rayons lumineux qui émergent à travers l’oculaire peuvent
être réfléchis à l'intérieur du prisme avant d’entrer dans l’œil
de l’observateur et que celui-ci voit alors se peindre sur la
planchette des images dont les dimensions, comparées à celles
qu’il dessinerait avec le prisme seul, se trouvent amplifiées
dans un rapport qui est précisément ce que l’on nomme le
grossissement de la lunette.
Désignons par G ce grossissement qui varie, pour un même
instrument, avec l’observateur (■) et que chacun doit déter
miner par une expérience directe. Supposons que la lunette
porte une croisée de fils à son foyer et que l’on ait tracé sur la
planchette la ligne d’horizon et le point principal ( 2 ); on
(’) Le grossissement varierait aussi avec la distance des objets, mais
ceux que nous considérons sont toujours assez éloignés pour que leurs
images viennent se former au foyer principal de l'objectif. Pour un même
observateur G est donc constant.
Tout ce qui est indiqué ici sur l’emploi d’une lunette associée à la
chambre claire est extrait du Mémoire publié en i854.
( 2 ) Voyez plus loin le paragraphe consacré aux Instruments et en par
ticulier à la Chambre claire.