TOPOGRAPHIE, ARPENTAGÉ
G 2
CHAPITRE PREMIER.
Recherche des propriétés des projections stéréographique
et orthographique des cercles de la sphère.
Notions générales sur les projections.
24. Si les globes de grandes dimensions étaient faciles à construire
et à transporter, et qu’il fut possible de les consulter aisément,
ils formeraient sans doute les meilleures représentations de la
Terre ; parce que les configurations des différentes parties de sa
surface conserveraient sur ces globes leurs rapports de grandeur
et de situation. Le relief des hautes montagues et les autres ac
cidens du terrain pourraient en outre y être rendus sensibles;
mais jusqu’à présent de pareils détails n’ont été exprimés que sur
des reliefs d’une très petite région, construits même sur une grande
échelle. Cette difficulté a fait renoncera l’usage fréquent des globes,
et mis dans la nécessité de chercher à représenter sur une surface
plane la situation respective des divers lieux de la terre. Les
opérations graphiques que l’on effectue dans ce but, constituent
la méthode des projections.
Parmi les surfaces courbes, celles des cones et des cylindres
sont développables, c’est-à-dire peuvent s’étendre sur un plan
sans qu’il en résulte déchirure ni duplicature; mais le contraire a
lieu relativement aux surfaces de la sphère et des sphéroïdes. Ainsi
pour le globe on est contraint d’altérer sur un plan certains rap
ports de grandeur plutôt que d’autres, selon le besoin, ou bien
de représenter tous ces rapports par approximation.
On ne considère, à proprement parler, que deux sortes de
projections; les unes, qu’on appelle projections stérèographiques,
sont des représentations du globe ou des parties de sa surface,
soumises aux lois ordinaires de la perspective. Les autres, que
l’on nomme projections par développement, sont en effet des