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atteindre chaque année les stations de Whale’s Head et de Whale’s
Point, près de l'embouchure du golfe.
3. Détails du réseau de triangles projeté.
Les recherches mentionnées de 1861 et de 1864 ont donné, comme
résultat principal, le projet d’une chaîne de triangles partant du point
le plus au sud du Spitzberg occidental sous la latitude de 76°30" et
s’étendant jusqu’à l’ilot le plus au nord du groupe des Sept-Iles
(Sjuôarne), latitude
Dans les rapports concernant ces recherches, on trouvera que
trois directions différentes ont été reconnues, une longeant la côte ouest
du Spitzberg occidental, une autre passant au milieu de la même
île, par Wijdebay -et l’Isfjorden au Cap Sud, puis celle mentionnée
dans l’article 2, laquelle a semblé mériter la préférence.
La première direction offre sans doute des avantages assez im
portants, comme communications plus commodes entre les stations,
et des ports ouverts pendant un temps plus étendu de l’année, ainsi
que propres à l’hivernage. Mais le terrain est en général très-difficile,
du fait de montagnes élevées et peu accessibles; d’ailleurs l’arc mesuré
serait devenu plus court que l’arc projeté d’un degré entier, c’est-à-dire
d’un quart de son amplitude.
Quant à la seconde direction, qui passe par AVijdebay et l’Isfjorden,
la reconnaissance donna le résultat qu elle ne parut pas impossible,
mais que sa partie sud, entre Bell Sound et le Cap Sud, semblait
présenter des obstacles presque invincibles, et, dans tous les cas, qu’il
ne fallait pas augmenter le nombre des stations. Au reste, le pro
longement de cette chaîne aux Sept-Iles ne semblait pas causer des
difficultés sérieuses, en s’aidant de certaines stations situées sur l’ile
nord-est.
Une mesure de longitude fut aussi projetée en conséquence.
Elle devait partir de la terre du Roi Charles (Kung Caris land)
par Walter Thymens Strait, le Storfjorden et l’Isfjorden au point
sud de Prince Charles Foreland, embrassant une étendue d’environ
16 degrés de longitude. Le terrain ne présente guère d’obstacles
insurmontables pour l’établissement d’une chaîne de triangles dans
cette direction, mais comme la communication télégraphique entre
ses extrémités serait trop coûteuse, on ne peut guère y songer.
Le choix est donc tombé sur la troisième ligne, bien qu’elle ne soit
pas la plus facilement accessible quand la condition de la glace
devient défavorable à la navigation. Les motifs relativement détermi
nants de ce choix ont été que les stations se trouvent pour la plupart
assez près d’eaux navigables, le plus souvent accessibles pendant