LES INTÉGRAPHES.
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trice, tout en restant toujours parallèle à la directrice S, le même
résultat serait obtenu. Il faudrait seulement ajouter un mécanisme
qui permettrait le mouvement libre de la roulette dans la direction
des y, et qui assurerait le parallélisme. On réaliserait ainsi le dis
positif indiqué par la fig. 16.
La figure schématique 26 indique ce moyen de construire la-
courbe intégrale ( 1 ).
Soit C un cylindre disposé de manière à pouvoir tourner libre
ment autour de son axe. R une roulette pouvant se déplacer le
long d’une génératrice du cylindre, et l une courbe donnée
y — /(#), tracée sur ce cylindre; si l’on suit cette courbe avec la
pointe passant par b, en tournant le cylindre, et en maintenant à
chaque instant le gouvernail cd de la roulette R (placé dans son
plan de rotation) parallèle aux directrices ab, la roulette laissera
sur la surface du cylindre une trace représentant la courbe inté
grale.
Nous vovons donc qu’il faut introduire dans ce genre d’inté-
graphes un mécanisme spécial ( 2 ), réunissant la directrice et la
roulette, de sorte qu’elles restent toujours parallèles quelles que
soient leur position et leur direction commune.
Le problème se pose donc ainsi : une droite ab(fig. 27) étant
parallèle à et/, il faut que la droite cd soit toujours assujettie à
rester parallèle à ab, malgré un changement quelconque de posi
tion et de direction. Ainsi, quand on déplace ab en a!b\ il faut
que cd soit réuni avec ab par un mécanisme tel, que cd puisse
se placer en c'cl', parallèlement à a'b', ou dans un autre endroit
quelconque.
Un des mécanismes les plus simples est celui représenté par la
fig. 28. Nous l’avons appliqué au modèle décrit dans le n° 14. La
directrice est solidaire de la roue dentée <2, qui engrène avec la
roue b calée sur l’arbre T. Un manchon M, pouvant glisser libre
ment le long de la tige T, tout en restant assujetti à tourner avec
elle, porte la roue b' engrenant avec a'. Il est évident que si, dans
une position quelconque, nous choisissons sur la roue a un dia
(') C’est l’application du cas b de la fig. 14.
( 2 ) C’est M. Boys qui a le premier introduit l’emploi dans les intégrateurs d’un
mécanisme de ce genre.