PREFACE.
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Les deux premiers furent omis par Holmboe, parce que le contenu s’en
retrouve dans d’autres travaux d’Abel. Le mémoire XII, présenté par Abel à
L'Académie des Sciences de Paris en 1826, ne put être inséré dans l’édition
de Holmboe; ce n’est qu’en 1841 qu’il fut imprimé dans les Mémoires des
Savans étrangers. Le mémoire XIII semble avoir échappé à l’attention de
Holmboe.
Les mémoires publiés par Abel dans les revues norvégiennes, furent rédigés
en norvégien ;, par égard à la plupart des lecteurs nous les rendons en
français. Tous les autres travaux d’Abel furent, d’après ce que nous dit
Holmboe dans sa préface, rédigés en français ; mais les mémoires publiés dans
les deux premiers volumes du Journal fur die reine und angewandte Mcithe-
mcdik, furent traduits en allemand par Crelle, à l’exception des Recherches
sur les fonctions elliptiques. ■ Pour ce qui est des mémoires imprimés dans le
quatrième volume du même journal, il existe encore, comme il est dit plus
haut, des copies des manuscrits originaux d’Abel; elles font voir que Crelle
a fait plusieurs corrections du style en partie inutiles; il y en a même qui
ont modifié le sens. Ainsi les traductions allemandes de Crelle ne pouvant
être considérées comme des versions absolument exactes du texte original,
nous avons cru, avec Holmboe, devoir rendre ces mémoires en français afin
de conserver l’unité linguistique de notre édition.
Le Tome II de notre édition comprend les Œuvres posthumes, des ex
traits de lettres d’Abel, et les notes des éditeurs. Tout en reconnaissant le
grand mérite de Holmboe, comme l’habile maître et le fidèle ami d’Abel, et
aussi comme le zélé éditeur de ses Œuvres, nous ne pouvons nous empêcher
de faire observer qu’à notre avis l’éditeur n’a pas toujours traité les manuscrits
laissés par Abel avec toute la critique désirable. En effet, dans le second
volume de son édition, il a imprimé, à coté de plusieurs mémoires précieux,
un certain nombre de travaux de jeunesse, datant d’une période où la cri
tique d’Abel ne s’était pas encore complètement développée. Et même quand
Abel parle plus tard des faux résultats auxquels conduit un raisonnement
peu rigoureux, il nous paraît évident qu’il pense, entre autres, aux erreurs
auxquelles il avait été porté lui-même dans ses anciens travaux, depuis long-