IV
PRÉFACE.
temps rejetés par lui; or ce sont ceux-là qu’a admis Holmboe, après la mort
de l’auteur, parmi ses Œuvres Complètes. Si nous avions à faire la première
édition des Œuvres d’Abel, nous aurions renoncé à publier plusieurs travaux
imprimés dans le second volume de l’édition de Holmboe. Cependant, comme
ces travaux sont déjà connus au public et souvent cités, nous ne nous som
mes décidés à omettre que trois des travaux publiés par Holmboe, lesquels
nous semblent n’avoir plus aucun intérêt même historique. D’autre part
nous avons cru devoir mettre au jour plusieurs parties inédites des manuscrits
d’Abel, dont quelques-uns offrent un grand intérêt.
Tome II, p. 283—289 nous donnons un aperçu de tous les manuscrits
d’Abel encore existans. Ici nous nous bornons à faire remarquer que dans un
protocole rempli depuis août 1826 à la fin de la même année ou au com
mencement de 1827, nous avons trouvé des endroits qui prouvent qu’ Abel
s’occupait de la Théorie de la transformation des fondions elliptiques à Paris,
à la fin de 1826, ce qui d’ailleurs s’accorde avec ce qu’il a dit à Holmboe,
cité par nous dans le second volume.
Des lettres d’Abel nous donnons des extraits plus complets que ne le
faisait Holmboe. Nous signalons à l’attention des lecteurs la première lettre
d’Abel à Holmboe. Cette lettre prouve que, déjà en 1823, Abel avait con
sidéré la fonction inverse de l’intégrale elliptique de la première espèce, mais
elle fait voir aussi qu’à cette époque il ne savait pas encore maîtriser les
paradoxes appareils qu’il avait rencontrés dans ses recherches.
A l’édition nous avons ajouté quelques notes, dans lesquelles nous don
nons tantôt des renseignemens sur les divers mémoires, tantôt sur les endroits
ou nous avons cru devoir nous écarter du texte original, pourvu toutefois (pie
ce ne soient pas de simples corrections de fautes de calcul ou d’impression ;
tantôt nous faisons observer des inexactitudes que nous ne nous croyions pas
autorisés à corriger. Quelquefois nous donnons notre interprétation de pas
sages obscurs, ou bien nous indiquons comment selon nous Abel a déduit des
propositions qu’il a avancées sans preuve. Nous faisons observer expressé
ment, que si dans les notes nous citons quelquefois des auteurs postérieurs,
ce n’est que pour éclaircir le texte, et nullement pour montrer comment les
découvertes d’Abel ont été développées par ses successeurs.