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LES GRANDEURS
AD, AA' aient (par rapport à l’unité de longueur) des mesures
exactes (nombres rationnels) a, b, c. On démontre que la mesure
du parallélépipède (par rapport au cube-unite) est Je produit ( 4 )
a x b X c. Si, par contre, les trois dimensions n’ont pas de mesures
exactes, le produit de leurs mesures approchées donne la mesure
du parallélépipède avec une approximation arbitrairement grande.
Nous concluons de là que la construction d’an parallélépipède
rectangle sur trois longueurs données (c’est-à-dire : ayant pour
dimensions trois longueurs données) est une opération équivalente à
la multiplication arithmétique de trois facteurs. Nous convien
drons donc de dire que le volume du parallélépipède rectangle
ABGDA B C D' est le produit des trois longueurs AB, AD, AA'.
Cela dit, si nous démontrons d’un volume donné quelconque
qu’il est égal au volume d’un parallélépipède rectangle que nous
savons construire [voir au n° 60 la définition de l’égalité entre les
volumes de deux corps] nous pourrons considérer la mesure de ce
volume comme théoriquement déterminée. C’est en ce sens que la
géométrie rationnelle résout le problème de la mesure des volumes.
80. Volume d'un prisme droit. — On appelle prisme ( 2 )
droit un corps limité par deux polygones égaux
situés dans des plans parallèles [ces polygones sont
les bases du prisme, ABGDE et A'B'G'DE' sur la
(ig. 38] et par des rectangles joignant deux à deux
les côtés correspondants (parallèles) des bases (rec-
—jf tangles ABA'])', BCB'C', etc., sur la fig. 38); l’en-
Fig 38, semble des rectangles constitue la surface latérale
du prisme; les côtés AA.', BB', etc., sont les
arêtes ; ces arêtes sont perpendiculaires sur les plans des bases et
leur longueur commune est appelée « hauteur » du prisme.
Lorsque les bases d’un prisme droit sont des parallélogrammes,
ce prisme est appelé parallélépidède droit. En raisonnant sur un
tel parallélépipède comme sur le parallélogramme (n° 75), nous
démontrons que le volume du parallélépipède ABCDA'B'C'D'
( ) C est pourquoi le produit de trois nombres cardinaux, qui repré
sente le volume d’un solide, est appelé nombre solide.
( 2 ) npiajj.a de Tipîsiv scier, cf. Euclide, liv. XI, déf. i3.