RAPPORTS ET PROPORTIONS
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deux opérations. De même on dit que, —dans certaines limites
et à supposer que certaines conditions physiques ne se modifient
pas, — les variations de température sont proportionnelles aux
variations de la colonne de mercure, le mot proportionnel n’ayant
point ici, il est vrai, le sens mathématique que nous lui avons
donné au n° 99.
Dans le domaine même de la géométrie, il y a certaines gran
deurs, les angles par exemple, que l’on a avantage à mesurer in
directement en les comparant à des grandeurs proportionnelles
d’une autre espèce. Et ici le mot « proportionnelle » a toute sa
valeur, car nous avons vu (n° 98 j que, dans le domaine de la géo
métrie, nous pouvons donner delà proportionnalité entre grandeurs
d’espèces différentes une définition mathématique précise.
103. Mesure des angles. — Considérons des angles aux
quels nous donnerons, pour plus de commodité, un même
sommet O.
Les angles sont des grandeurs mesurables directement. En
effet, prenons un angle-unité, l'angle
O 1 donné une lois pour toutes.
Dans l’angle à mesurer AOB, nous
pouvons, à partir du côté O \, placer
une série d’angles contigus tous
égaux (superposables) à l’angle 0' ;
ce sont les angles marqués i, 2, 3, ...
sur la figure ; nous obtenons ainsi,
comme mesure de AOL, un nombre entier, rationnel ou irra
tionnel.
Mais la mesure ainsi définie est aussi ma
laisée à calculer pratiquement qu’elle est dif
ficile à manier dans la démonstration théo
rique. C’est pourquoi on préfère la remplacer
par une mesure indirecte.
De 0 comme centre, décrivons un cercle
dont le rayon a pour longueur l’unité, et
considérons divers angles de sommet 0, soit les angles AOB,
COD, ... (les points A, B, G, D, ... étant à l’intersection des
angles avec le cercle, fig. 64)> La grandeur de ces angles est ma