LES GliANDEl HS
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étendre au domaine des nombres irrationnels toutes les régies de
calcul relatives aux proportions ou aux progressions arithmétiques
et géométriques (comparer n° 38).
C’est là un fait que le lecteur établira aisément lui-même.
117. Définition arithmétique des nombres irrationnels.
Pour définir les suites convergentes de nombres rationnels,
nous avons eu recours à la notion d’abscisse. Cet appel à la géo
métrie n’est point indispensable.
On peut donner, en elfet, des suites convergentes croissantes ou
décroissantes nne définition purement arithmétique. Une suite de
nombres rationnels croissants qui restent tous inférieurs à un meme
nombre fixe sera dite convergente ; (te même une suite de nombres
décroissants qui restent tous supérieurs à un même nombre fixe. Gela
posé, on dira qu’une suite convergente de nombres croissants
«j,... a n ,... et une suite de nombres décroissants 6p... 6 n ,... défi
nissent un nombre si la différence b n — a n est arbitrairement petite
pour n arbitrairement grand (*).
Cette définition est d’accord avec les propriétés des nombres
rationnels qui ont été établies en arithmétique. En effet, si la suite
a l ,... a,,,... [ou 6 p ... b n , ■■■] admet pour limite un nombre rationnel
— c’est-à-dire s'il existe un nombre c tel que la différence c — a,¡ou
b n — c devienne arbitrairement petite pour n arbitrairement grand
— les hypothèses qne nous faisons sur les deux suites indiquent
qu’elles admettent nécessairement la même limite ; donc il leur
correspond un nombre c et un seul qne nous dirons être défini pal
ees deux suites.
S il n’existe, par contre, aucun nombre rationnel qui soit limite
des deux suites, nous dirons que ces suites ont pour limite un
nombre irrationnel.
Partant de là, nous pouvons définir a priori (cf. 116) les di
verses opérations relatives aux nombres irrationnels et démontrer
que ces operations coïncident bien avec les opérations arithmé
tiques de meme nom dans le cas particulier où les limites des
suites considérées sont des nombres rationnels.
( ! ) fi est-à dire, si quelque petit que soit un nombre donné s, on peut
trouver un entier N tel que lu — eu < î pour n > N.