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LES GRANDEURS
De même
ou
V /-
logj, V a
Iog6 a
P
à l’extraction de la racine p ème de a correspond une division par p
de son logarithme.
Ces belles propriétés, auxquelles conduit directement la compa
raison des deux progressions arithmétique et géométrique écrites
plus haut, ne pouvaient échapper aux arithméticiens qui ont appro
fondi l’étude des progressions. Chucjaet, Pacmolo, Shfel (*] les
ont remarquées. Mais pour qu’elles permissent effectivement de-
simpliiier les calculs, il fallait que l’on sût déterminer rapidement
le logarithme d'un nombre donné quelconque et, inversement, le
nombre qui correspond à un logarithme donné. Or ce serait là
une opération assez compliquée s’il ne suffisait, heureusement, de
l’accomplir une fois pour toutes. Supposons, par exemple, que
nous ayons calculé, avec 7 décimales exactes, les logarithmes de
tous les nombres décimaux à sept décimales qui sont inférieurs à
ïo000. Nous pouvons noter ces logarithmes et les nombres
correspondants dans une table clairement ordonnée, et lorsque
plus tard, au cours de nos calculs, nous voudrons passer des
nombres aux logarithmes ou inversement, nous n’aurons plus
qu’à consulter notre table : nous y chercherons le nombre ou le
logarithme le plus voisin de celui auquel nous avons affaire et
nous prendrons le logarithme ou le nombre correspondant comme
valeur approchée du logarithme ou du nombre cherché. Yoilà ce
dont se sont, avisés Bürgi et Neper (Napier) : en construisant les
premières tables de logarithmes ( 2 ), ils ont été les véritables créa
teurs du calcul logarithmique.
( 1 ) Arithmetica integra, Nuernberg, i544, lib, I, fol. 35 : et 1. Additio in
arithmeticis progressionibus respondet multiplicationi in geometricis ;
2. Substructio in arithmeticis respondet in geometricis divisioni, etc.
[ 2 ] Bürgi eut l’idée le premier, mais ses tables « Arilhmetische und
geomelrische Progretz-Tabuln » ne parurent qu’en 1620 (à Prague).
Neper publia les siennes en 161 /(, sous le titre Mirifici logarithmorum
canonis descriptio ejusque usus in utraque irigonomeirica ut etiam in omni
logistica mathematica amplissimi, facillimi et expeditissimi explicatio,
Edinburgh \B. Nat. V. i2t56). Les différences que l’on pourrait relever
entre la marche suivie par Bürgi ou Neper et celle que nous esquis-