LA CONSTRUCTION EN GEOMETRIE RATIONNELLE
2‘ÒQ
gement (fig. 109) je porte de part et d’autre de A (avec le compas)
deux longueurs égales, arbitraires VG, AG' ; du point G comme
centre, ensuite, avec un rayon arbitraire mais plus grand
que CA décrivons un arc de cercle ; du point G' comme centre,
avec le même rayon, décrivons un second arc de cercle qui coupe
le premier en un point D ; enlin (avec la
règle) joignons les points A et D. On voit
7 x N immédiatement que DA est perpendicu-
\ /aire sur DB : en effet, DG' = DG ; donc
\ le triangle DCC' est isoscèle ; donc sa
A
Fig. I 3t|.
c b médiane DA se confond avec sa hauteur
(n° 178).
235. — A oici un autre exemple de construction.
Soit à construire la bissectrice d’un angle donné, VOB. — Du
point O comme centre, avec un rayon arbi
traire, je décris un arc de cercle qui rencontre
les côtés de l'angle aux points A et B. De
ces points comme centres, avec un rayon plus
grand que la moitié de la corde AB, je décris
des arcs de cercle qui se coupent en D. Je
joins OD. On démontre facilement que la
droite OD partage l’arc AB en deux parties
égales et est, en conséquence, la bissectrice de l’angle AOB
(%. i4o).
Cette proposition prouve logiquement l’existence de la droite
appelée « bissectrice » que nous avons définie au n° 54.
236. Construction stéréométrique. — Les constructions
dont nous venons de parler appartiennent à la géométrie plane.
Quelles seront dans l’espace à trois dimensions les constructions
équivalentes, susceptibles de jouer le même rôle démonstratif? Ici
apparaît une difficulté : en effet, que nous opérions sur le papier,
au tableau noir, ou sur le sol comme les géomètres de plein air
de l’antiquité, nous ne réalisons jamais, en fait, que des figures
planes ; sommes-nous alors en droit d’ériger une construction
purement idéale, comme l’est une construction stéréométrique, en
preuve de l’existence de la chose construite ? Pour lever cette diffi—