LES FIGURES
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port qu’on puisse mesurer exactement, bien qu’ils aient après
examiné la conchoïde. la cissoïde et quelque peu d’autres qui en
sont, toutefois, à cause qu’ils n’ont peut-être pas assez remarqué
leurs propriétés, ils n’en ont pas lait plus d’état que des pre
mières (*) ».
250. — Nous aurons occasion de souligner au chapitre n l’im
portance de la révolution qui, avec la Géométrie de 1687, achève de
s’accomplir. Remarquons seulement pourl’instant, que si un dernier
scrupule empêche Descartes d’étendre à la quadratrice ( 2 ) et à la
spirale ce qu’il dit de la conchoïde et de la cissoïde ( 3 ), nous
sommes aujourd’hui plus audacieux. Sans nous préoccuper de
savoir par quel mécanisme une courbe géométrique peut être
tracée sur le papier, nous convenons de donner ce nom à tout
ensemble de points formant une ligne continue et jouissant d’une
même propriété géométrique ( 3 ). Toutefois, en nous plaçant au
point de vue de l’algèbre, nous serons amenés à établir une distinc
tion capitale entre la spirale et la quadratrice d’une part, la con
choïde et la cissoïde d’autre part : les secondes sont des courbes algé
briques, les premières sont transcendantes [vide Deux, lit)., ch. iv].
251. Courbes enveloppes. — A la conception générale de
la ligne courbe que nous venons d’indiquer les géomètres ne de
vaient pas même se tenir ; ils allèrent plus loin dans la tmie ouverte
par Descartes, et c’est ainsi qu’ils en vinrent à regarder comme
parfaitement et rigoureusement définies des courbes qui sont dé
terminées, non plus par une propriété de leurs points, mais par un
ensemble (une infinité) de droites jouissant d’une propriété com
mune.
(') Après ces déclarations, Descaries introduit incontinent un grand
nombre de courbes nouvelles qui sont des lieux géométriques se ratta
chant au problème général de Pappus (lieu à 5, ou 6, ou, plus générale-
ment, à un nombre quelconque de droites) dont nous avons considéré
plus haut des cas particuliers.
( 2 ) Les définitions de la quadratrice et de la spirale, telles que nous
les avons données, ne soulèvent pas, remarquons-le, la question que
pose ici Descartes, savoir par quelles combinaisons de mouvements ces
courbes pourraient être engendrées ; ce ne sont pas des définitions géné
tiques.
( 8 ) En fait cependant on n’étudiera que les courbes dites analytiques
(voir Deux, lia., ch. iv).