PROPRIÉTÉS DE LA SUITE CROISSANTE DES NOMBRES l3
toutes) aux opérations où entre zéro. Les conventions adoptées à
cet effet sont les suivantes (zéro étant représenté par le signe o) :
a + o = o + fl = (i; a — o = a
a X o = o (a fois rien ne donne rien),
et (en vertu de la commutativité)
o x a = o
p r
o’’ = o ; y o = o.
Quant à la division par zéro, et à l’élévation à la puissance o, nous
nous réservons de les définir plus loin f 1 ).
3. — Propriétés de la suite croissante des nombres.
Progressions arithmétiques et géométriques
12. — Nous avons vu (n° 2) que les nombres peuvent être dis
posés suivant une suite (croissante) qui contient chacun d’eux
une fois et une fois seulement. Cette suite s’écrit :
i, 2, 3,
elle peut être prolongée aussi longtemps qu’on veut, et elle jouit
de la propriété suivante : chaque nombre de la suite est supérieur
à tous les nombres qui le précèdent et inférieur à tous les nombres
qui le suivent ( 2 ).
Pour pouvoir raisonner sur la suite croissante des nombres, il
faut que nous disions d’abord combien de nombres nous prenons
dans cette suite; si nous ne la limitions pas, en effet, la suite
serait infinie et ne se prêterait point au calcul. Nous n’envisagerons
donc que la suite limitée des n premiers nombres (n étant un
nombre arbitraire, aussi grand que l’on veut) ; et, remplaçant par
j
(>) On a remarqué que Chuquet, dans son Triparti) (v. p. ir, note i)
p. 165, déclare impossible l’équation qr 2 = 5a;’ qui est cependant satis
faite si l’on denne à a; la valeur o : on conclut de là que Chuquet ne con
sidérait pas o comme un nombre. La lecture de la Summa de Paciuolo
(t494)? c I ue nous aurons souvent occasion de citer, conduit à la même
conclusion.
C 2 ) Sur les suites croissantes de nombres, en général, voir infra, 3q.