RÉSOLUTION DES ÉQUATIONS POLYNOMALES
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' a\3
Dans l’hypolhèse oùB 2 <4(^ ) , on a {hr 2 ) 2 < 4/6 ; d’où p on
conclut (en extrayant les racines carrées et divisant par r 2 les
deux membres de l’inégalité) : h < ar ; donc le nombre — est,
2 r ’
dans le cas considéré, inférieur à i, et l’on peut toujours trouver
une abscisse curvilique v dont le cosinus soit égal à — ; nous
déterminerons cette abscisse curviligne au moyen d’une table tri-
gonométrique et nous remplacerons h par l’expression a r cos v
dans l’équation (io). Cela fait, je constate que l’équation (io)
[équivalente à (7)] sera satisfaite si je donne à æ la valeur
x = a r cos ^ ; j ’aurai en effet ;
x 3 — 3r 3 X — 8r 3 cos 3 - 6r 3 COS ^ = 2r 3
o o
cos
or hr 2 , égal à a r 3 cos v par hypothèse,se trouve égal à a r 1 {h cos 3 1
— 3 cos d’après l’égalité (9) : j’en conclus que x 3 — 3/^cc
est bien égal à hr' 2 comme le demande l’égalité (10).
Tel est, traduit en notations modernes, le calcul effectué par Viète.
Ce calcul nous montre, si nous nous référons à la trigonométrie
moderne, que l’équation (io) possède trois racines. En effet (*), si un
arc v a pour cosinus le nombre ~, les arcs v -+- akr. et — v + ikv:
(où k est un nombre entier positif ou négatif quelconque) ont aussi
le même cosinus et peuvent remplacer l’arc v dans notre raisonne
ment. Nous en concluons que toutes les valeurs
î/vt
et 2r cos
2/ir
ou( 2 )
2T COS
sont racines de l’équation (10). Ces valeurs se réduisent à trois :
3’
2 r cos
4".
( l ) Cette discussion ne put, bien entendu, être faite que longtemps
après Yiète, qui ne disposait pas de la notion générale d’abscisse curvi
ligne affectée de signe ; elle fut donnée par Clairaut, Elemens d’algehre,
Paris, 1746, Part. V, chap. vu, p. 2G8-9.
( s ) On sait, en effet, que, quel que soit l’arc u, on a cos (—u) — cos u.