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LE CALCUL ALGÉBRIQUE
en efl'et tout arc (où k est un nombre entier quelconque)
, T , , t) U + 2X ü + 4TC . • ,
est égal a 1 un des arcs ^^— plus ou moins un mul
tiple de 27T, et a par conséquent même cosinus que l’un de ces trois
arcs (*) (cf. n° 159).
345. L’équation (8). — En cherchant à ramener l’équation (8)
à une équation de la forme (7), Tartaglia devait se heurter à des
difficultés plus graves encore que celles dont nous avons parlé
tout à l’heure; aussi est-il permis de douter qu’il ait effective
ment accompli la transformation qu’il indique (voir n° 342). Pour
mettre hors de doute l’existence des racines (positives ou néga
tives) de l’équation (8) il faut employer d’autres méthodes que
celles dont disposait Tartaglia ; on pourra, par exemple, suivre la
voie indiquée par Viète et recourir à un calcul trigonométrique ;
on constatera alors que, suivant les valeurs relatives des nombres
(positifs) A et B, l’équation (8) a une ou trois racines.
346. Recherchés de Cardan; notations modernes. — C’est
en i535 que Tartaglia s’est occupé des équations du troisième
degré. Cependant il se refusa à publier, ou même à communiquer,
ses résultats; en i53g, seulement, cédant à l’insistance de Jérôme
Cardan, il livra à ce savant les vers quelque peu énigmatiques
que nous avons reproduits plus haut, tout en lui faisant jurer de
ne jamais divulguer son secret.
Sur les indications qui lui furent ainsi fournies, Cardan se mit
au travail. Il montra comment toute équation du troisième degré
peut être transformée en une équation de l’un des types (6), (7),
(8) ; il approfondit l’étude de ces types avec son disciple Luigi
Ferrari (i522-i565), et, en maniant sans scrupules — fort habi
lement d’ailleurs — les quantités négatives et même imaginaires
(racines carrées de nombres négatifs), il surmonta certaines diffi
cultés dont certainement n’avait pas triomphé Tartaglia. En i545.
(*) On peut remplacer le troisième par la valeur égale 2r cos
e — 2 tc
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