DÉRIVÉES far*
où l’on aurait y'{x 0 ) = o, y"{x 0 ) — o, y w {æ 0 ) =■. o, on ferait inter
venir la dérivée d’ordre 4 et ainsi de suite ( 1 ).
420. Théorème des accroissements finis. — L’application
que nous venons d’indiquer n’est pas la seule, loin de là, à laquelle
donne lieu le calcul des dérivées. Nous allons voir, en effet, sans
tarder que la notion de dérivée joue un rôle de premier ordre dans
tous les problèmes essentiels de l’algèbre et de l’analyse. Mais, avant
d’aller plus loin, faisons tout d’abord une remarque qui se rat
tache directement à la définition de la dérivée.
Nous avons dit que la dérivée mesure, en quelque manière, la vi
tesse de la variation de la fonction dans un intervalle x 0 — h, x 0 H- h;
mais ensuite nous avons restreint cet intervalle et, en faisant tendre h
vers o, nous l’avons rendu « infiniment petit ». Ainsi la connais
sance de la valeur de la dérivée pour une valeur déterminée x 0 dex
ne pourra, semble-t-il, rien nous apprendre à elle seule sur la
variation de la fonction dans un intervalle fini (non infiniment
petit) contenant x 0 .
Non, sans doute, nous ne pourrons rien déduire de cette valeur,
si nous choisissons au hasard l’intervalle et la valeur x ü . Mais
nous pouvons démontrer la proposition suivante qui est, nous le
verrons plus tard, grosse de conséquences ; Si f{x) est dans l'inter
valle a, h, une fonction continue pourvue d'une dérivée, il existe
un nombre x« de l'intervalle tel que l'on a l’égalité
Ainsi le rapport, à l’accroissement b— a de la variable, de l’ac
croissement correspondant de la fonction, est mesuré par la valeur
prise par la dérivée en un point (au moins) intérieur à l’inter
valle a, b.
(*) La discussion qui précède est faite dans l’hypothèse où la fonction
y[x] et sa dérivée, — la fonction y' — f (x) — sont toutes deux uni
voques et continues au voisinage de la valeur Xq. Dans le cas où il n’en
est pas ainsi, une étude spéciale est nécessaire pour voir comment se
comporte la fonction. Ainsi la fonction y =s xfx, dont la dérivée,
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égale à - \jx, s’annule pour x — o, ne présente, pour cette valeur de x
ni maximum, ni minimum, et n’est ni croissante, ni décroissante : elle
cesse d’exister pour x négatif et la valeur x = o est pour elle une valeur
critique au sens du n° 3g i.