Full text: Les nombres, les grandeurs, les figures, le calcul combinatoire, le calcul algébrique, calcul des fonctions, l'algèbre géométrique (Tome 1)

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CALCUL DES FONCTIONS 
Pour démontrer ce théorème, nous ferons d’abord la remarque 
suivante : Si une fonction F(ce), univoque, continue et admettant une 
dérivée continue, dans l'intervalle a, h, s'annule pour x = a et 
x = b, sa dérivée s’annule pour une valeur x 0 , au moins, entre 
a et b. 
En effet ( 4 ), si F(æ) était constamment nulle lorsque x varie de 
a à b, cette fonction serait constante et sa dérivée serait nulle dans 
• tout l’intervalle. Si F(x) n’est pas constamment nulle, elle prend 
entre a et b des valeurs positives ou négatives. Admettons qu’elle 
prenne des valeurs positives : devant redescendre vers o, lorsque x 
s’approche de b, elle prend nécessairement ( 2 ), pour une valeur 
de x comprise entre a et b, une valeur positive plus grande que 
toutes les autres ; elle passe, en d’autres termes, par un maximum, 
auquel correspond une valeur nulle de la dérivée. Pareillement, 
si F(îc) prend des valeurs négatives entre a et b, cette fonction doit 
passer par un minimum. Dans les deux cas, F 7 (x) est nulle pour 
une valeur £c 0 comprise entre a et b. 
Ceci dit, posons- — m, et considérons la fonction ( 3 ) 
de x 
F (x) = J\x) ■— f(a) — m(x — a). 
Cette fonction est continue et admet une dérivée continue de 
même que f{x). D’ailleurs elle s’annule (il est facile de le vérifier) 
pour x = a et pour x = b. Donc sa dérivée, qui n’est autre que 
F'(x) =f(x) — m, s’annule pour une certaine valeur x 0 de x com 
prise entre a et b ; pour cette valeur on a 
f{x 0 ) = m = 
m z-Æ 
ce qui démontre le théorème. 
421. Racines multiples dune équation. — La consi 
dération des dérivées simplifie considérablement, comme nous (*) 
(*) Nous nous bornons ici à esquisser une démonstration que seule la 
théorie complète de la continuité (telle que nous le présenterons dans 
notre Troisième Livre) permet de rendre tout à fait rigoureuse. 
( 2 ) Nous admettrons a priori ce fait qui paraît intuitif • il peut cepen 
dant et doit être établi par une démonstration. 
( 3 ) m est un nombre indépendant de x ; c’est une constante.
	        
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