PROBLÈMES DIVERS RELATIFS AUX NOMBRES
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Le plus petit commun multiple de m et n est le produit obtenu
en prenant pour facteurs tous les facteurs premiers de m et n et
affectant chacun d’eux du plus grand des exposants qu’il a dans
les décompositions des deux nombres (ou, — s'il ne figure que
dans l’une des deux décompositions, — de l’exposant qu’il y a).
Le nombre ainsi formé est le plus petit nombre qui soit divisible
par m et par n.
On définira semblablement le plus grand commun diviseur et le
plus petit commun multiple de trois nombres ou davantage.
Deux nombres qui n’ont pas d’autre diviseur commun que i
sont dits premiers entre eux.
25. Congruences. — On se sert souvent, pour étudier les pro
priétés relatives à la divisibilité des nombres, d’une terminologie
spéciale, qui est due à Gauss (') et que nous allons indiquer.
Supposons que deux nombres différents n et n', étant divisés
par un meme nombre m, donnent un même reste. Nous dirons que
les deux nombres sont congrus suivant le module m et nous
écrirons :
n = n' (mod. m).
La relation ainsi écrite est appelée congruence.
Cette terminologie est avantageuse parce qu’elle permet d’ex
primer en termes analogues un grand nombre de faits différents.
Ainsi, pour indiquer que r (nombre inférieur à m) est le reste
de la division de n par ni, nous écrirons :
n = r (mod. m).
Pour exprimer que n est divisible par m, nous écrirons ;
n = o (mod. m).
Les congruences jouissent, d’autre part, de propriétés fondamen
tales dont l’énoncé est facile à saisir : Deux nombres congrus cà un
troisième, suivant le module m, sont congrus entre eux ; si l’on
ajoute un même nombre aux deux membres d’une congruence,
— ou si l’on multiplie ces deux membres par un même nombre,
— le résultat est encore une congruence, etc.
n Disquisitiones Arithmeticae, Leipzig, 1801.