ÉQUATIONS CLASSIQUES DU PREMIER ORDRE
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L’équation (17) se transforme donc en une équation du second
ordre
F [x, cp (x, v), o' æ + v'o' v , cpli -f- ... h- V "(p' v \ = o,
dont le premier membre est devenu une fonction de x, v, v 1 et v".
Tel est le principe de la méthode du changement de variables,
dont le lecteur trouvera de nombreuses applications dans les
deux paragraphes qui vont suivre. Ces paragraphes contiennent le
relevé des équations différentielles intégrables les plus classiques du
premier ordre et d’ordre supérieur.
7. — Équations classiques du premier ordre
483. Equations à variables séparées. — On appelle ainsi une
équation qui se présente sous la forme, ou qu’une transformation
algébrique(*) permet de ramener à la forme ( 2 ) :
(1) y • * 00 = «? ( æ )>
(p[x) et (y) étant respectivement des fonctions de la variable
indépendante x et de la variable dépendante y.
Supposons que nous puissions former une fonction primitive
(x) de o (x) et une fonction primitive ( 3 ) l F {y) de la fonction de
y, D’après la règle du n° 417, le produit y' . t]v (y) sera la
dérivée par rapport à x de T" (y) [qui est une fonction composée
de x, puisque, y est, par hypothèse, une fonction de x, solution
inconnue de l’équation (i)].
(*) Je donne ici à la locution « transformation algébrique » le sens gé
néral qui a été indiqué p. 4^ 2 > n °te 1.
( 2 ) Le procédé qui consiste à mettre une équation différentielle sous la
forme (1) et à l’intégrer comme nous l’expliquons ci-dessous, est appelé
par Jean Bernouilli : séparation des variables (separatio indeterminata
rum) [Acta eruditorum, novembre 1694, Œuv., t. I, p. 123-25].
( 3 ) J’entends : fonction primitive par rapport à la variable y, c’est-
dlF
à-dire telle que la dénvee par rapport a y, soit égalé a ^\y).