PROBLÈMES DIVERS RELATIFS AUX NOMBRES
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bles par 2, puis tous ceux qui sont divisibles par 3, et ainsi de
suite : tout nombre restant, n’étant divisible par aucun nombre
inférieur, est un nombre premier. On peut, par cette méthode,
trouver tous les nombres premiers qui sont inférieurs à i ooo, ou à
ioooo, ou à iooooo; mais jamais on n’épuisera la suite des
nombres premiers ; car cette suite, — comme Euclide le démon
trait déjà, — est une suite infinie.
Pour aborder d’une manière plus rationnelle l’étude de la suite
des nombres premiers, il convient de rechercher tout d’abord des
propriétés qui caractérisent ces nombres et permettent de les dis
tinguer des autres. Telles sont les propriétés formulées par deux
célèbres théorèmes appelés théorème de Fermât et théorème de
Wilson. Le théorème de Fermât, énoncé (') sans démonstration
par le grand arithméticien, prouvé plus tard et généralisé par
Euler (1736), se formule ainsi : Si p est un nombre premier et a
un nombre non divisible par p, la différence a v ~ l — 1 est divisible
par p ; en d’autres termes, on a :
= 1 (mod, p).
Le théorème de W ilson, énoncé par Leibniz dans un manuscrit
inédit ( 2 ),attribuéà J. W ilson par Waring ( 3 ), s’énonce en ces termes :
Si p est un nombre premier, le nombre 1 x 2 X 3...X (p —1)4- 1
est divisible par p ; il n’en serait pas ainsi, au contraire si p n était
pas un nombre premier.
On est parti de ces théorèmes pour s’attaquer aux pro
blèmes suivants : Les nombres premiers étant supposés rangés par
ordre de grandeur croissante, quelle est, en fonction ( 4 ) de n, l’ex
pression du n ème nombre premier ? Etant donné un nombre N arbi
trairement grand, quel est, en fonction de N, le nombre des
nombres premiers inférieurs à N?
L’élude de ces problèmes a entraîné les arithméticiens modernes
loin des routes tracées par leurs devanciers. Gauss et Riemann
en particulier, ont reconnu, au début du xix° siècle, que les
« fonctions » definies par l’arithmétique sont étroitement apparen-
p) Lettre à Frenicle, 1640, Œuv. de Fermât, II. p. 209.
(-) Cf. Encycl. des Sc. math.. I, i5, p. 11.
p) Meditationes algebraicos, Cambridge. 3 e édit,, 1770; préf. p. XLIII.
p) Sur le sens des mots « en fonction de » ride infra Deux. Lia. ch. II.