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l’algèbre géométrique
quelconque de la variable, est le coefficient angulaire de la tan-
gente géométrique ( l ) à la courbe représentative, menée au point
qui correspond à la valeur considérée de l’abscisse.
555. — Dire qu’une fonction admet une dérivée pour une va
leur x de la variable, ou dire que la courbe représentative admet
une tangente au point M (correspondant
à l’abscisse x), sont deux propositions-
équivalentes. [Par la seconde proposition
il faut entendre expressément que la sé
cante MM, (supposée prolongée) prend
la même position-limite TMT' lorsque M,
se rapproche indéfiniment du point M
sur l'an ou L’autre des arcs de la courbe
nui aboutissent au point M (à droite ou à
Cette condition se trouve satisfaite, pour toutes les fonctions
— ou courbes — continues qu’étudie l’algèbre classique, et il est
clair, d’ailleurs, que, si nous cherchons à nous représenter une
courbe, nous ne pouvons guère l’imaginer que comme une ligne
ayant tout de son long des tangentes (sauf peut-être en certains
points exceptionnels).
Et, pourtant, nous verrons plus loin que le fait d’admettre une
dérivée n’est point, malgré tout, un attribut nécessaire de la
notion de fonction : on peut par certains procédés algébriques
définir des classes de fonctions continues qui ne possèdent point
de dérivées. Mais ce sont là des cas exceptionnels qui n’amoin
drissent nullement l’importance considérable de la proposition
du n° 554. En rattachant la définition de la dérivée à une notion
géométrique aussi simple et claire que celle de tangente en un
point d’une courbe, nous donnons à la théorie de la dérivation la
base solide dont elle avait besoin pour se constituer définitivement
et jouer en algèbre le rôle de premier plan que le Chap. n a mis
en évidence.
L’étude arlthmético-algébrique des accroissements \x, Aj et de
(') Nous disons « géométrique » pour distinguer la tangente ci-dessus
définie, qui est une droite, de la tangente trigonométrique qui est un
nombre.
gauche, figure 202)].