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LES SOMBRES
d’ordinaire les nombres cardinaux (et les fractions a eux réduc
tibles) : nombres entiers.
31. Est-il possible d’effectuer sur les fractions les six opéra
tions fondamentales définies au § 2 ?
Oui, évidemment, pourvu que nous donnions des règles non
ambiguës permettant de déduire de deux ou plusieurs fractions
données certaines fractions nouvelles appelées somme, produit,
quotient... des fractions proposées. Mais, nous venons de voir qu il
y a des fractions qui sont des nombres cardinaux (nombres entiers).
Les règles des opérations effectuées sur les fractions devront donc
être telles qu’appliquées aux nombres cardinaux (plus exactement :
aux fractions égales à des nombres cardinaux) elles se confondent
avec les règles propres à ces derniers nombres (règles du § 2).
Le calcul des fractions remonte à une haute antiquité (*), car il
est formulé avec une assez grande précision, — du moins en ce qui
concerne les fractions de numérateur x, — dans le traité de l’égyp
tien Ahmes (vide n° 1) ; il se développa en Grèce et aux Indes
(5 e , 6 e siècle, ap. J.-G.); puis par l’intermédiaire des Arabes, qui
le recueillirent de diverses sources, il fut transmis aux peuples
occidentaux. Le premier exposé rigoureux et complet du calcul
des fractions (appelées à cette époque : nombres rompus ( 2 ), numeri
rupii) se trouve dans Y Arithmétique de Stevin (i585).
32. Règles fondamentales du calcul des fractions. —
Les calculs relatifs aux fractions se font par application des
principes suivants, conséquences directes des définitions, et dont
on trouvera la démonstration dans tous les traités d’arithmétique.
Principe A. — Dans le cas où le numérateur d’une fraction est
divisible par le dénominateur, la fraction est égale au quotient.
Principe B. — On ne change pas la valeur d’une fraction lors
qu on multiplie ses deux termes par un même nombre.
Principe C. — Si les deux termes d’une fraction sont divisibles
par un meme nombre, on ne change pas la valeur de la fraction
(') Les systèmes de mesures adoptés en Chaldée reposent sur la division
de l’unité en 6o parties égales : il est donc probable que les Chaldéens
savaient effectuer des calculs sur les fractions de dénominateur 6o.
(-) Ou nombres rouis (cf. Le Triparty deCnuquET, Vide, p. n, note i).