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LES NOMBRES
racines des fractions les plus simples ne sont pas, elles-mcmes, des
fractions.
6. — Nombres rationnels. Inégalités.
38. Nombres fractionnaires. Nombres rationnels. — Le
calcul des fractions a été créé, nous l’avons dit, pour répondre aux
besoins de la vie pratique et de la géométrie. Cependant, le dé
veloppement même de l’arithmétique théorique devait nous con
duire à ce calcul et nous inciter à le considérer, non pas simple
ment comme une annexe, mais comme une partie intégrante de
de la science des nombres.
Les problèmes d’arithmétique que nous avons étudiés jusqu ici
se résolvent tous, remarquons-le, de la même manière : en effec
tuant sur des nombres proposés certaines opérations donnant
comme résultats de nouveaux nombres. Ainsi, le monde des
nombres est essentiellement, pour nous, une classe d’éléments
abstraits, sur lesquels nous ne supposons rien, sinon qu’ils se
prêtent à certaines opérations bien définies : nous savons qu’en
combinant les éléments de cette classe suivant des règles arrêtées
une fois pour toutes, nous obtiendrons, toujours et exclusivement,
des éléments appartenant à la même classe.
Or, cette condition, qui équivaut pour nous à la définition du
nombre, les fractions y satisfont comme les nombres cardinaux. En
ctlet, nous savons effectuer sur les fractions les mêmes opérations
que sur les nombres cardinaux, et, comme résultats des opérations
efiectuées, nous obtenons toujours des fractions. C’est pourquoi
nous sommes tout naturellement amenés à assimiler les fractions à
des nombres ; nous conviendrons de les appeler : nombres fraction
naires.
Mais nous savons que la classe des fractions comprend comme
éléments particuliers l’ensemble des nombres entiers. Nous préci
serons donc notre langage en convenant de réserver le nom de
nombre fractionnaire aux fractions qui ne sont pas réductibles à
des nombres entiers, et appelant, d’une manière générale, « nombre
rationnel » un nombre entier ou fractionnaire quelconque ; nous