l’écriture arithmétique et la numération 5l
Ainsi, au moyen de neuf chiffres et du zéro nous pourrons, sans
aucun signe accessoire, représenter tous les nombres. Nous n’au
rons qu’à appliquer les deux règles suivantes :
i° Le dernier chiffre à droite d'un nombre représente des unités
simples ; 2° Tout chiffre pincé à la gauche d’un autre représente des
unités dix fois plus grandes (c’est pourquoi notre numération est
dite : décimale).
De notre numération écrite dérivent notre manière d’énoncer les
nombres (numération parlée) et les règles pratiques suivant les
quelles nous calculons (règles de l’addition, de la multiplication (*),-
etc.). Ces règles sont trop connues pour que nous ayons à les
rappeler ici.
La numération de position est nettement formulée dans l’Arith
métique du savant hindou Aryabhata (v e siècle apr. J.-C.) [sauf
en ce qui concerne le rôle du zéro, qui n’apparaît qu’ultérieure-
ment, et que les Hindous ont peut-être emprunté aux Grecs].
L’usage s’en répandit chez les Arabes, puis chez les moines de
l’Occident (vers le x e siècle). Au xiv° siècle la numération décimale
était couramment employée et la figure des chiffres était fixée d’une
manière presque définitive.
*
44. — Il importe de remarquer que le principe de position, sur
lequel est fondée la numération décimale, permet de définir, tout
aussi simplement, une infinité de systèmes de numération. Don
nons-nous, par exemple, trois chiffres ou signes o, ï, a, puis
faisons les conventions suivantes ; Nous appellerons unités <lu pre
mier ordre, et représenterons par i, a les deux premiers nombres
(i, 2). Le troisième nombre (3) sera l’unité du second ordre :
nous l'écrirons 10. Les quatrième et cinquième nombres (à, 5)
s’écriront :
Une unité du 2 e ordre plus une unité du 1 er ordre =11;
» » » deux » » =n.
(*) A ces règles s’ajoutent certaines règles secondaires permettant, par
exemple, de reconnaître rapidement si un nombre donné est divisible par
3, 5, xi. etc; — ou permettant de vérifier simplement le résultat d’une
opération [preuve par 9, etc.). Ces règles sont formulées dans tous les
.traités d’arithmétique. ,