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LES NOMBRES
ration proposée — diffère aussi peu que l’on veutdu résultat exact,
à condition que l’on ait remplacé les fractions données par des
valeurs suffisamment approchées. En d’autres termes, appelons
erreur commise la différence entre la valeur exacte et la valeur
approchée d’une fraction ou d’un résultat d’opération : puisque
les erreurs commises sur les fractions peuvent être rendues aussi
petites que l’on veut, il en sera de même de l’erreur commise sur
le résultat du calcul.
Soit, par exemple, à additionner deux fractions a et h. Je puis
écrire :
o, = A H— a, b — B —J— p.
A et B étant des nombres décimaux et a et fl étant inférieurs à
l’inverse — d’une puissance de 10 arbitrairement grande. J’aurai
par conséquent :
(a + 6) = (A + B) + (ï + p)
(a -4- fl) étant inférieur à et étant, par conséquent, aussi petit
que l’on veut.
Soit maintenant à multiplier a par h. Je puis écrire :
« X 6 = (A H- a) x (B -f- P) = (A X B) -h (A X P) H- (« X B) -4- (a X P).
Or j’aurai
Axp<
k_
ior ’
ïXB<
.
io' J ’
aXP<
I I
io? J x io' J io 2 ^’
J en conclus que, lorsque l’exposant p est arbitrairement grand,
la différence
(a X b) — (A x B)
est arbitrairement petite.
La meme remarque s applique a 1 une quelconque des opéra
tions fondamentales.
Ainsi, pourvu que 1 on se contente d’une approximation déter
minée — d’ailleurs aussi grande que l’on veut — on a le droit,
dans la pratique, de remplacer une fraction quelconque par un
nombre décimal. On exprime ce fait en disant qu’une fraction
n on décimale quelconque est réductible à une fraction décimale