LES GRANDEURS GÉOMÉTRIQUES ET LE CALCUL f3
une pyramide triangulaire (‘ ;, — c'est-à-dire la figure formée par
quatre triangles ABC, ACD, ABD, BGD, situés dans des plans dif
férents étayant, deux à deux, un coté commun (fig. 18). Les quatre
triangles appelés face de la pyramide) limitent une certaine portion
de l’espace, portion intérieure à la pyramide, que nous appellerons
corps ou solide [nzzpéov chez Euclide, aàma chez Héron, voir p. q5,
note 2). Ce corps a une grandeur, appelée volume ( 2 ), jouissant de
toutes les propriétés arithmétiques que nous avons indiquées plus
haut.
En particulier les volumes de deux corps différents sont regardés
comme égaux (congruents) si ces corps peuvent — en théorie
tout au moins — être décomposés en un même nombre de corps
partiels pouvant être amenés à coïncider ( 3 ) (c’est-à-dire occupant
exactement la même portion d’espace). Si deux corps ont des
volumes inégaux, l’un est plus petit que l’autre (nous l’admettrons
sans démonstration) c’est-à-dire égal à une partie de l’autre.
L’aire de la pyramide sera, par définition, la somme des aires
de ses faces; c’est une grandeur superficielle que l’on peut toujours
appliquer sur un plan et qui est « comparable », par conséquent
(vide n° 56) à l’aire d’un polygone.
Le périmètre de la pyramide ABCD sera par définition, la
somme des côtés AB, AG, AD, BG, CD, BD (arêtes a
de la pyramide) : ce périmètre est une longueur
(grandeur comparable à une longueur rectiligne). / \
Nous pourrons de même comparer et étudier les b(-
diverses grandeurs définies par les figures de l es-
pace autres que la pyramide. Observons cepen
dant, tout de suite, qu’il existe des figures géomé- l lg ' l8 ‘
triques qui n’ont point de côtés ni de contour, parlant point de
« périmètre » : ainsi la sphère (*), laquelle a seulement un corps et
(’) Sur la pyramide, cf. infra 82. Le mot -upotui; semble avoir été em
prunté par les Grecs aux Egyptiens
(-) De nombreux traités de géométrie emploient le mot volume dans
le même sens que le mot corps. Il est bon cependant do ne point con
fondre les deux idées que nous exprimons par ces mots.
( s ) La coïncidence physique des deux corps ne pourrait être réalisée
que si les corps étaient pénétrables : on peut toujours imaginer théorique
ment qu’il en soit ainsi (les deux corps étant gazeux, par exemple.)
( 4 ) Vide infra, n° 87.