UN CONTACT D’ORDRE 11 ÉQUIV. A 71 + 1 POINTS COMMUNS INF IN. VOISINS.
finies par les dérivées de (4) en h, différeront d’ailleurs en tous ces
points communs, qui seront ainsi des points d’intersection. Donc,
deux courbes en contact d’ordre n sont les limites respectives de
courbes variables, se coupant mutuellement en n -+-1 points arbi
trairement répartis sur un très petit espace et qui tendent à se
réunir en un seul, savoir, au point de contact proposé. D’une ma
nière plus brève, on dira qu'un point de contact de l’ordre n équi
vaut ci n -1-i points communs infiniment voisins.
Réciproquement } quand deux courbes variables, ayant pour
ordonnées, comme les précédentes, des fonctions F(æ), d 1 (¿c) de
l’abscisse continues et à dérivées des n premiers ordres continues,
présentent n -+- i points communs tendant à se confondre en un
seul, leurs deux limites respectives, dont je prendrai les équations
sous les formes y — f(x) et Y =: <d(x), ont, en ce point unique, un
contact généralement de l’ordre n. Car, si l’on considère, pour
chaque abscisse x, l’écart mutuel k = F( x) — d> (x) des deux courbes
variables, supposées devenues très voisines de leurs limites, cet écart
s’annule, par hypothèse, n + i fois sur une très petite étendue ; d’où il
suit, d’après le théorème de Rolle (p. 35), que sa dérivée première,
F'(,27) — ^\x), s’y annule au moins n fois, sa dérivée secondé,
F'\x) — &"{x), au moins n — i fois, etc., jusqu’à la dérivée n ièmB , qui
s’y annule au moins une fois. Donc, à la limite, où toute l’étendue eu
question se réduit à un point et où cependant, par hypothèse, les
fonctions F {x), &{x), devenues f{x), ©(¿u), ne cessent pas d’être con
tinues non plus que leurs n premières dérivées, les n i différences
f{x) — <f{x), f'{x) — ©'(#), ..., f (n) {x) — ©C 7î) {x) sont nulles au
point commun ; ce qui revient bien à écrire les n + i premières des
relations (3). Et quant à la (« -+- 2) ièlue , consistant dans l’inégalité
f( n +i) (¿p) — (¿p) > o, on peut la supposer vérifiée en général
d’elle-même, vu la rareté de l’annulation d’une grandeur quelconque,
telle que f^^fx) — cp( ,i+1 ) (x), quand rien n’a été disposé expres
sément pour la réduire à zéro. Si néanmoins ce cas tout exceptionnel
se produisait, l’ordre du contact dépasserait le n ,cme .
113. — L’ordre d’un contact est indépendant du choix des axes.
Comme les deux lignes données, en contact d’ordre n, sont les limites
de certaines courbes variables dont n + i points d’intersection tendent
à se confondre, et comme, en outre, ces limites de deux courbes se
coupant coup sur coup n -+-1 fois ont un contact au moins de l’ordre n,
quelle que soit leur disposition par rapport aux axes, sous l’unique ré-